Martial, floklorique, zen, voire ennuyeux... Les étiquettes collent aux films asiatiques, qui pourtant connaissent de beaux succès en France. A l'occasion du Festival de Deauville, retour sur ces idées reçues qui méritent un coup de pied sauté.

Du 21 au 28 novembre 2006, le Festival des 3 Continents a confirmé les prééminences orientales.

Pleins feux sur "Salé Sucré", film taïwanais réalisé par Ang Lee et sorti en 1994. Coincé dans sa filmo entre "Garçon d'honneur" (qui explorait la différence des regards portés par Américains et Chinois sur l'homosexualité) et "Raison et Sentiments" (qui auscultait les affres de la passion amoureuse dans l'Angleterre victorienne), "Salé Sucré" est beaucoup plus chinois.

Cet article s'interroge sur la façon dont le genre (gender) dans les nouveaux films asiatiques de revenantes - qui, je pense, renvoie et répond à la « sur-répression » des sociétés asiatiques (Wood 1986) - se voit transformé dans les remakes américains. J'étudierai les diverses influences intertextuelles et contextuelles qui entrent dans la manière dont le cinéma américaine a réinterprété le féminin monstrueux ainsi que les modes de représentation par sexe et genre dans les oeuvres originales asiatiques.