L'Amérique célèbre ses critiques et, grâce à de courageux éditeurs, nous en parviennent quelques ondes. L'an passé, la parution en français d'un double volume de Pauline Kael, papesse du New Yorker entre 1967 et 1991, met à l'honneur un genre littéraire qui s'est développé dans la foulée des premières projections publiques puis de l'industrie hollywoodienne et de la presse américaine, et a accompagné leurs mutations.

Ce serait un cliché réducteur de dire que Norman Lloyd est un homme de la Renaissance. Certes sa culture, sa carrière, ses expériences, ses amitiés lui permettent de nous rendre compte en direct d'Aaron Copland, Jean Renoir, Charlie Chaplin, Alfred Hitchcock, Bertold Brecht, Hanns Eisler, de nous les faire sentir bouillant de vie devant nous.

Boxeur, acteur, scénariste, dialoguiste, réalisateur, John Huston s'imposa à Hollywood.

Le remake suscite plus de gromellements que de commentaires. Il poursuit cependant son chemin, quoique sur un rythme un peu moins soutenu. Peut-être mérite-t-il enfin quelques analyses et quelques réflexions. Le phénomène est en effet beaucoup plus complexe qu'on ne l'imagine souvent.

[Le cinéma d'horreur], éminemment politique et esthétiquement résistant, est le réservoir dans lesquel Hollywood puise depuis vingt ans et plus pour se renouveler. Pour faire le point, nous avons rencontré trois cinéastes qui représentent trois générations inspirées par l'horreur.

Nouvelle vague de cinéma indépendant américain : cinq films venus de la côte ouest, parmi lesquel "Gas, food, lodging" d'Allison Anders et "Sure Fire" de Jon Jost font figure de radiographie de l'espace américain.

Retour aux Etats-Unis pour deux séjours éclairs, à San Francisco (5-11 mai) et Los Angeles (22-27 juillet). Occasion rêvée pour faire le point des tendances, de la santé, et de l'atmosphère du cinéma américain. D'un côté, la cosmopolite San Francisco (et son festival) avec ses raretés et ses indépendants, de l'autre la capitale du business : Hollywood, avec ses mastodontes, Spielberg et Schwarzenegger et, en prime, le dernier film de John Singleton, Poetic Justice.

A l'heure de l'après-Gatt, une question se pose : la circulation est-elle encore possible entre l'Amérique et le reste du monde, tout particulièrement l'Europe ?