Quand le cinéma joue double jeu : scénario bifurquant vers un genre différent, histoires pleines de chausse-trapes, esthétique du caché. Un recours aux masques qui peut devenir grand art de la dissimulation.

Premier paradoxe : le cinéma américain est très mal distribué en France. Second paradoxe : les films américains coûtent moins cher que les films français. "Go Fish" de Rose Troche est le dernier emblème de ce "cinéma pauvre" issu du pays le plus riche.

Au terme d'une année 1995 en demi-teinte, le cinéma américain affirme une tonalité franchement religieuse, voire ésotérique à travers des expériences aussi différentes que "Seven" de David Fincher, "L'Armée des 12 singes" de Terry Gilliam, "Nixon" d'Oliver Stone et, surtout, "Casino" de Martin Scorsese...

Cet automne, à New York, on a beaucoup parlé de cinéma. Quelques engouements (Boogie Nights), une polémique (Starship Troopers) et des attentes plus ou moins déçues (Good Will Hunting, Midnight in the Garden of Good and Evil). Dans sa lettre, Kent Jones remet ces films en ordre...

Rève ou cauchemar du critique ? Voir une bonne part des petits films américains de l'été, et avoir quelque chose à en dire... Un hit-parade tout d'abord : comme le guide du consommateur-cinéphile en période estivale...

Le cinéma américain donne-t-il des nouvelles de l'Amérique ? Des vraies nouvelles ? De la véritable Amérique ? On en doute, de plus en plus...

Contrairement au cinéma américain, qui a rapidement pris la crise de front, le cinéma français l'aborde souvent par la bande, de manière indirecte, à travers des figures de l'intime (l'enfant abandonné) ou de la révolte. S'il ne s'agit plus d'annoncer la venue du Grand Soir, l'engagement retrouve néanmoins un sens, quand il s'agit de reconstituer des collectifs précaires mais actifs dans de petites communautés.

Le cinéma américain semble avoir retrouvé la conscience politique qui l'animait dans les années 70. Dans son collimateur : l'Irak, la lâcheté des médias, Bush, ou les multinationales corrompues. Attention, dossier brûlant !

Hier "La Chute du faucon noir", ce mois-ci "Nous étions soldats" et bientôt "Hart's war" ou "Windtalkers"... L'Amérique, surfant sur sa toute-puissance retrouvée, continue de nous expédier des films de guerre comme autant d'hymnes patriotiques.

Aux Etats-Unis, un important réseau alternatif résiste au monopole hollywoodien : les salles animées dans les universités par les Films Sociéties, qui offrent un accès à d'autres cinématographies.