Des investissements en chute libre, des tensions entre les corps de métiers et une base sociale aux abois : à l'occasion des César, examen d'un cinéma français en pleine tempête.

Multinommé aux Césars pour ″Les Adieux à la reine″, Benoît Jacquot voit disparaître le cinéma sans une once de mélancolie.

Dix-huit millions de spectateurs, est-ce le signe que la "France qui souffre" essaie de soigner son mal-être par le rire ou plutôt celui du triomphe des formats télévisuels au cinéma ?

Le cinéma français s'offre un Noël régressif. On s'interroge.

Si la fréquentation des salles de cinéma a très sévèrement chuté entre les années 1960 et 1990, une remontée substantielle des entrées s'est opérée à partir de la décennie 1990. Cependant, c'est sur d'autres supports (télévision, vidéo à la demande, tablette...) que se joue désormais la valorisation des films. Le cinéma français se caractérise par sa très bonne résistance face aux productions américaines sur le marché national mais aussi par sa forte présence sur les marchés étrangers.

En huit ans, le Festival du film francophone est devenu la manifestation où se dessinent les futurs succès et bides du 7e art français. Enquête sur un événement en passe de devenir incontournable.

Comment agir face à une violence, réelle ou symbolique, de plus en plus présente ? On peut rire ("Victoria"), on peut se battre ("Aquarius"), on peut se sacrifier ("Rester vertical")... Ou faire entrer dans un même film toute l'obscénité, toute la dérision et toute la beauté du monde ("Elle").

La sortie d'Agathe Cléry, le film d'Etienne Chatiliez où une directrice de marketing raciste jouée par Valérie Lemercier devient subitement noire, nous donne l'occasion d'ouvrir un dossier aussi délicat qu'épineux : Le cinéma français est-il raciste ?

Au boulot ! Les flics, les avocats et la justice en général reviennent sur grand écran de manière réaliste. Enquête sur le procédural français, un genre qui avait perdu son ADN et qui retrouve quelques couleurs (locales) en se frottant au réel.