Le cinéma français est une énigme. Régulièrement pris à partie pour le manque de rentabilité ou le défaut de qualité de sa production, il est dans le même temps célébré en tant que contre-foyer à l'hégémonie hollywoodienne et sanctuaire du cinéma d'auteur. Seule cinématographie européenne sortie renforcée de la crise commerciale des années 1980, il est aujourd'hui promis à la concurrence prédatrice du numérique. Ces perspectives et polémiques posent la question de l'avenir du modèle français.

Enquête autour de la question de l'avenir du cinéma français reprenant les avis de trente personnalités sur la question.

On produit chaque année beaucoup de longs métrages en France et pourtant tout ne va pas bien. Entre les films à gros budget et les films d'auteur sous-financés, il n'y a plus grand-chose. Ajoutez à cela des studios qui disparaissent, des techniciens qui rament, Netflix qui s'implante et des télévisions qui se désengagent...

L'adjectif qui décrirait le mieux Robert Guédiguian, c'est "fidèle". Fidèle à ses idées, celles d'un communisme sans soviétisme ; fidèle à ses amitiés, qui font qu'il travaille avec la même "tribu", choisie depuis quarante ans, qui s'élargit au fil du temps ; fidèle à ses racines marseillaises dont il a gardé l'accent rugueux. La preuve à travers quelques films, dont "Marius et Jeannette", qui l'a révélé en 1997 au grand public.

Nous avions salué à sa sortie (1994), en faisant notre couverture, "Petits Arrangements avec les morts" (Caméra d'or du festival de Cannes), le premier film de Pascale Ferran qui s'imposait d'emblée comme un des chefs de file d'une nouvelle génération de cinéastes français apparue dans les années 90.

Nous l'avons appris de Beaumarchais : en France tout finit par des chansons, et pourtant la comédie musicale n'a jamais constitué dans notre pays un genre bien assis. Pour s'insinuer dans les films ou y forcer leur passage, les chansons ont donc usé de voies moins canoniques. On tente ici d'en dessiner quelques-unes, et, plus largement, d'esquisser les relations, plus intimes, plus diverses et plus surprenantes qu'on n'imaginerait, de nos films et de nos refrains. La rencontre entre ces deux arts populaires n'était-elle pas nécessaire ?

Paradoxe de Jacques Becker (1906-1960). Auréolé à sa mort par Renoir, Cocteau ou Godard, admiré de cinéastes aussi divers que Truffaut et Melville, Corneau et Pialat, Sautet et Demy, Miller et Chabrol, Resnais et Tavernier, cité partout pour avoir donné au cinéma français ″Casque d'or″, Becker est aussi, de nos plus grands, le plus oublié.

Dans "Voyage à travers le cinéma français", Bertrand Tavernier, dresse la filmographie idéale du cinéma hexagonal.