Boîtes de thon, cacahuètes évidées ou cierges d'église moulés... Tous les moyens sont bons pour importer la cocaïne. Quitte à « parasiter » les flux légaux de marchandises.

Pas de crise de la poudre blanche en Europe, deuxième marché mondial. La Camorra y domine la vente au détail. A Naples justement, « L'Express » a recueilli les confidences des « travailleurs » de la coke. Du dealer au capo familial, ils racontent les arcanes - et l'enfer - d'un trafic hors de contrôle.

Le trafic de cocaïne fleurit dans cette région livrée à elle-même. Faute de moyens, ce petit pays pourrait bien devenir le premier narco-Etat d'Afrique.

Depuis dix ans, le nord du pays est une plaque tournante de l'acheminement de la cocaïne sud-américaine vers l'Europe. Militaires, politiques, ethnies... Le trafic a trouvé des relais dans tous les camps, djihadistes inclus. L'intervention française a coupé la route. Jusqu'à quand ?

Pour l'écrivain et journaliste italien Roberto Saviano, une grande partie du continent noir se criminalise à grande vitesse. Principal responsable : le trafic de cocaïne

La spécialisation des pays sahéliens dans le transit de marchandises illicites a été favorisée par la présence, dans chacun de ces pays, de populations de longue tradition commerçante. Mais ces dernières années, l'expansion du trafic de cocaïne a été facilitée par l'émergence de zélés associés au sein des classes politiques et des services de sécurité.

Les pays sahéliens sont traversés depuis quelques années par des routes de trafics de stupéfiants, la cocaïne et le haschich. Cette arrivée témoigne à la fois de la transformation de la géoéconomie globale de ces deux produits mais également du renforcement des pays sahéliens dans leur spécialisation d'espace de transit, qui est l'un des modes de l'insertion de ces pays dans l'économie mondiale.

La perte de matière grise serait deux fois plus importante chez les usagers réguliers de cette drogue très répandue en Europe que chez les non-consommateurs.

Qu'y a-t-il de commun entre Freud, Stevenson, Burroughs, Jnger et Philip K. Dick ? Ils étaient cocaïnomanes. Dominique Antonin mène l'enquête.

Le trafic explose, la consommation s'envole, l'usage se banalise. La coke touche désormais tous les milieux, tous les âges, à Paris comme en province. Pourquoi cet engouement ? Début d'une "épidémie" à l'américaine ou simple mode ? Faut-il se rassurer quand la plupart des usagers se contentent d'en prendre à l'occasion ? Une enquête de Laure Pelletier, Géraldine Ulmann et Olivier Péretié.