La retraite des militaires face à l'arrivée d'un nouveau mouvement rebelle dans le Nord-Kivu confirme encore une fois l'état préoccupant des forces de sécurité congolaises.

Le journaliste belge Thomas Scheen, qui couvre le conflit du Kivu pour la Frankfurter Allgemeine Zeitung, a été enlevé le 4 novembre 2008 par des miliciens maï-maï. Trois jours plus tard, il était libéré. Il raconte

L'avenir du Katanga est flou, et le chef de l'Etat a besoin d'hommes sur qui compter. Ce n'est donc pas un hasard s'il a nommé le général Philémon Yav à la tête de l'armée à Lubumbashi.

Dans le Nord-Kivu, l'armée loyaliste prend sa revanche sur le M23. En parallèle, le gouvernement déploie une intense activité diplomatique pour gagner un maximum de pays à sa cause. Au détriment de Kigali.

Les manifestations s'intensifient et les violences se multiplient en République démocratique du Congo, mais le président n'a toujours pas fait appel aux militaires pour rétablir l'ordre. La décision pourrait se retourner contre lui.

Pour la première fois depuis 1960, la République démocratique du Congo (RDC) a organisé avec succès des élections générales, le 30 juillet 2006. Cette consultation symbolise le retour de la paix après une guerre qui aurait fait trois millions de morts de 1997 à 2003.

Chef des rebelles de l'est du Congo, Laurent Nkunda, qui se dit chargé d'une mission divine, affirme vouloir mettre fin à la corruption, refondre l'armée et créer une économie moderne. Mais ses détracteurs le soupçonnent de vouloir mettre la main sur les innombrables richesses de la région