Les grandes copropriétés qui décrochent constituent un enjeu social, urbain et patrimonial majeur à Marseille, ville très marquée par la production des années 1960.

Le principal problème des grands ensembles n'est ni celui de leurs formes urbaines ni celui de leur médiocre qualité architecturale, mais celui de leur structure foncière.

Le traitement des copropriétés dégradées est toujours très lourd à porter pour les collectivités, techniquement et financièrement, malgré les dispositifs de soutien mis en place par l'Etat, qui a, de toutes façons, besoin de ce parc social de fait.

En France, rares sont les façades d'immeubles harmonieuses et fraîchement fleuries. Légions, au contraire, les balcons-dépotoirs, esthétiquement incohérents ou laissés à l'abandon. Entre privé et public, ces quelques mètres carrés sont l'objet de chamailleries de voisinage, guerres civiles idéologiques et controverses urbanistiques...

Un quart des logements en France appartiennent à une copropriété où les décisions, notamment pour des travaux de rénovation énergétique, lourds, sont difficiles à prendre. Le Grand Chalon a ciblé les copropriétés où les débats, en assemblée générale, ne sont pas conflictuels pour montrer qu'un consensus était possible. La communauté d'agglomération a financé l'intervention d'un bureau d'études qui a épaulé les copropriétaires et les syndics tout au long du projet. Détails. Pas de chiffres.

Hausse des prix de l'énergie, sobriété imposée, isolation des bâtiments... au sein des copropriétés, les sujets de discorde ne manquent pas. Les murs en tremblent.