Une nouvelle fois, le maître de N'Djamena se rétablit avec le soutien de l'Elysée. Formé en France, il entretient pourtant avec Paris une relation ambiguë, mélange de loyauté et de défiance.

Tout le monde le croyait condamné, mais le président Idriss Déby a réussi à rétablir la situation face à la rébellion. Faute d'alternative, Paris ne l'a pas lâché.

A la tête de la meilleure armée de l'Afrique francophone, le président tchadien fait plus que jamais figure de "parrain" du Sahel face à la menace terroriste - et la France ne manque pas une occasion de le lui rappeler. Portrait d'un chef d'Etat en guerrier malgré lui... ou presque.

Cela fait dix ans qu'Idriss Déby a ajouté Itno, le nom de son grand-père, à son patronyme, et pourtant, à N'Djamena comme ailleurs, chacun continue de l'appeler Déby, comme s'il n'avait pas changé depuis le temps des rébellions et des rezzous mécanisés dans les sables du Borkou-Ennedi-Tibesti, le mythique BET des méharistes français.Sommaire. IDI une force moins tranquille. Kits et couacs. Radiographie électorale. Le répit des guerriers. Pas de panique. Un peu d'humanité dans ce monde de brutes. Léopold Ngarlenan Docjengar. Koumra fait son miel. Le temps des vaches grasses. Look at me !

Au pouvoir depuis vingt-cinq ans, le président briguera un quatrième mandat en 2016. Fort de la nouvelle donne géopolitique, acteur clé de la guerre contre le djihadisme, Déby se soucie peu des principes démocratiques.

Ce sont moins ses opposants qui l'inquiètent que la rue qui grogne. Voici le président, Idriss Déby Itno, contraint de faire campagne et de renfiler ses habits de candidat pour le scrutin du 10 avril 2016.

Boko Haram, chute des cours du brut, crise financière... Le pays traverse une passe difficile. La rationalisation des dépenses et le plan d'urgence suffiront-ils pour qu'il retrouve le chemin de la croissance ? Sommaire. Politique : impopulaire mais nécessaire. N'Djamena bunkérisée. Un berceau d'humanité. Mbogo Ngabo Seli : "Il fallait agir pour éviter une situation plus chaotique". Le plan d'urgence à la loupe. Saleh Kebzabo : "La solution économique est d'abord politique !". Une femme libérée. L'ONRTV est mort, vivent la radio et la télévision publiques ?. Au nom du père.

Se disant persuadé qu'un complot se tramait contre lui, le président a fait procéder à une série d'arrestations. Pour ses opposants, il s'agit d'un prétexte pour lancer une purge et régler quelques comptes.

La société civile gronde. L'opposition proteste. Mais Idriss Déby, imperturbable, organise sa victoire pour un cinquième mandat. Attention à la révolte populaire.

Douze jours après le putsch qui a failli l'emporter, le président tchadien Idriss Déby Itno a décrété l'état d'urgence dans tout le pays, le 15 février 2008. La France, qui lui a encore sauvé la mise, essuie les critiques des organisations humanitaires inquiètes du sort des opposants.