L'islam est aujourd'hui mis en accusation devant le tribunal "impartial" de l'"opinion publique mondiale". Le réquisitoire est simple : l'être musulman est incompatible avec celui de la démocratie.

On assimile souvent les Arabes à leur seule identité islamique, et l'argument religieux sert trop fréquemment de justification au mal-développement des pays arabes. Or, comme le souligne ici Pierre Blanc, ces assimilations sont plus que hâtives : qu'il s'agisse d'évolution démographique, de développement économique ou d'avancées démocratiques, les chiffres et divers contre-exemples permettent de montrer les limites de tels raisonnements.

Presque 10 ans après les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, perpétrés par le groupe islamiste Al-Qaïda, et dans un contexte économique difficile depuis bientôt 40 ans dans certains pays européens, il semblerait que se développe, en Europe, une vague d'islamophobie. En témoigne notamment la montée de partis populistes ou d'extrême droite, y compris dans des pays à réputation plutôt tranquille comme la Suède.

Quels échos trouvent en Algérie les révolutions arabes ? Réactions de l'écrivain algérien, qui publie un nouveau roman sur les tourments de son pays.

Le grand historien du monde musulman publie cette semaine ″le Pouvoir et la Foi″, dans lequel il s'interroge sur les rapports entre l'Islam et l'Occident, bousculés par le printemps arabe.

D'une élection à l'autre, les partis religieux sont les grands gagnants du ″printemps arabe″. Vont-ils être les fossoyeurs des espoirs de liberté ? Ou joueront-ils le jeu de la démocratie ?

Epilogue - provisoire ? - du bras de fer entre les islamistes et les défenseurs de la liberté de l'enseignement : le doyen de la faculté des lettre de La Manouba, poursuivi par deux étudiantes ″niqabées″ qui l'accusaient de violences, vient d'être acquitté. Agathe Logeart décrypte les enjeux d'une bataille devenue emblématique pour le camp des démocrates.

Les islamistes viennent de subir leur première défaite depuis leur essor à la faveur des révolutions arabes. Chassés du pouvoir dans le pays où leur mouvement est né, ils sont également de plus en plus contestés en Tunisie et en Turquie par une société civile déterminée à faire triompher ses revendications démocratiques.

Ici, la tolérance religieuse est inscrite dans la loi. Avec plus de 250 millions d'habitants, majoritairement sunnites, l'archipel encourage la pratique d'un "islam souriant", en accord avec la démocratie. Une exception qui résiste aux groupes fondamentalistes. Jusqu'à quand ?