Emmanuel Dubois de Prisque analyse les tensions entre la base et le sommet qui accompagnent cette situation singulière, tensions dont la percée du christianisme n'est pas l'expression la moins surprenante.

Après l'arrivée au pouvoir de Deng Xiaoping, la Chine prend un virage dans sa politique économique qui en fait aujourd'hui un acteur majeur de la mondialisation capitaliste.

Deng Xiaoping, l'homme du dégel, devient en juin 1989, avec l'écrasement de la contestation étudiante de la place Tian'anmen, un vieillard tyrannique qui fait couler le sang des jeunes Chinois. L'histoire se montrera-t-elle plus indulgente que les médias ?

A s'en tenir aux chiffres, la cause est entendue. 12% de croissance annuelle, 1,2 milliards d'habitants : la Chine est la super-puissance du prochain siècle, loin devant l'Europe, les Etats-Unis et bien sûr la Russie...

Pour la plupart des Chinois, Deng Xiaoping reste le responsable communiste qui a ouvert le pays, l'orientant vers la prospérité et le capitalisme. Une figure que l'équipe au pouvoir entend valoriser ne lésinant pas à la dépense, elle a imaginé un feuilleton-fleuve salué par un certain succès populaire. Les téléspectateurs ont découvert un homme dans les divers aspects de la vie, loin de l'image habituelle du dirigeant-qui-sait-tout.