La crise redistribue les cartes. De nouveaux métiers explosent, d'autres se réinventent. Comment en tirer profit ? Enquête

Les entreprises ne recrutent pas que des ingénieurs. On s'arrache des titulaires de CAP à 2 000, et même 4 000 euros par mois dans certaines spécialités professionnelles !

Formations inadaptées, survalorisation du diplôme, mauvais système d'orientation, entreprises frileuses : voici pourquoi les moins de 30 ans sont mal accueillis sur le marché du travail.

Après le mouvement anti-CPE, qui a mis en avant les difficultés des étudiants, il ne faut pas oublier les jeunes sans qualifications qui fournissent les gros bataillons des chômeurs de 16-25 ans.

Officiellement, il y aurait un mieux : le nombre de jeunes demandeurs d'emploi a baissé de 1% ces douze derniers mois. Mais de là à considérer que l'insertion des jeunes est une sinécure...

Echecs et abandons en cours de premier cycle, demande forte des entreprises : les universités vont devoir prendre de la vitesse dans une course à la professionnalisation entamée il y a quarante ans.

Les employeurs dénoncent une "pénurie" de main-d'oeuvre. Mais des expériences montrent que, quand ils sont moins obsédés par le diplôme, l'âge ou le sexe des candidats, ils trouvent les recrues dont ils ont besoin.

Les diplômes des Grandes écoles sanctionnent les qualités de l'étudiant à l'entrée, non le savoir acquis lors des études. L'Université s'adapte à ce fait.

L'économiste Eric Maurin répond, chiffres à l'appui, aux "déclinistes" : oui, la poursuite des études est toujours rentable pour les jeunes et indispensable pour le pays.