Il faut être plus qu'intelligent pour pouvoir filmer, sans la dénaturer, l'intelligence. Ce n'est assurément pas là une qualité qui fait défaut à Jacques Doillon, mais à cette première s'en ajoute une autre, essentielle : son cinéma est moderne...

Le nouveau film de Jacques Doillon, "Le Jeune Werther", appartient à sa meilleure veine, rapide, légère, mariage réussi d'artifice et de réalisme. Surtout, il retrouve son rythme grâce à un casting d'adolescent finement composé... à la manière de Doillon.

Trois mois après la sortie du "Jeune Werther", Jacques Doillon est de retour avec "Un Homme à la mer" : l'histoire d'un quatuor de femmes à la recherche d'un homme en fuite. Ce rythme de travail, plutôt rare aujourd'hui, crée un salutaire effet de vitesse dans le cinéma français.

Avec "Du fond du coeur", le cinéma de Doillon prend une ampleur, un caractère universel. Pour ce projet tourné en haute définition (douze journées choisies parmi les quinze années de la relation amoureuse entre Benjamin Constant et Germaine de Staël), Doillon a filmé douze fois vingt-six minutes...

Titres recensés : "Les fantômes d'Ismaël", d'Arnaud Desplechin ; Centenaire Jean Rouch : le cinéma comme art du "potlatch" ; "L'amant d'un jour" de Philippe Garrel ; "Drôles d'oiseaux", d'Elise Girard ; "Rodin", Jacques Doillon ; "Une famille heureuse" de Nana Ekvtimishvili et Simon Gross ; "Churchill" de Jonathan Teplitzky ; "Le Vénérable W." de Barbet Schroeder ; "Creepy" de Kiyoshi Kurosawa.

Jacques Doillon tourne et monte Aux quatre vents d'Angoulême à Bruxelles.