A l'échelle européenne, les Etats n'en finissent plus de se quereller sur la répartition des demandeurs d'asile. En France, l'examen du projet de loi sur le droit des étrangers, fin juillet, à l'Assemblée nationale donne lieu à des surenchères, de la droite et de l'extrême droite. A cette grande peur de l'immigration le démographe François Héran oppose la rationalité des chiffres, la relativité du temps long et les bienfaits de la comparaison. L'ancien directeur de l'Institut national d'études démographiques démonte les idées toutes faites et les slogans faciles.

En France, la réforme nécessaire de ce droit fondamental est devenue l'objet d'une bataille de dupes entre la droite et la gauche. Tout avait pourtant si bien commencé...

A Vitry-sur-Orne, en Moselle, le gouvernement teste un dispositif à destination des déboutés du droit d'asile : un centre d'hébergement dont l'objectif est d'accélérer les retours. La méthode ? Un subtil mélange d'incitation et de coercition. Visite en exclusivité.

Dans le domaine de la politique de l'asile comme dans celui, qui lui est connexe, des libertés publiques au sens large, il faut se méfier des images. La France veut avoir d'elle-même celle d'une terre hospitalière. La réalité est souvent différente. Ces dernières années, la situation s'est dégradée au point de devenir préoccupante.

C'est la clef de l'intégration : les étrangers qui trouvent asile en France ont besoin d'un toit mais aussi d'un travail. De plus en plus d'entreprises, en lien avec des associations, leur entrouvrent leurs portes.

Longtemps considérée comme terre d'asile, la France est aujourd'hui questionnée sur sa capacité à accueillir les individus fuyant leur pays. Qui peut obtenir le statut de réfugié ? A quels blocages politiques les migrants se heurtent-ils ?

Des centaines de sans-papiers seraient en grand danger s'ils étaient renvoyés dans leur pays. Mais l'administration française considère que ces demandeurs d'asile politique n'ont pas prouvé qu'ils courent un "risque vital".

En fermant ses frontières, la France a perdu sa vocation de terre d'accueil de tous les réfugiés des droits de l'homme. Les Algériens en sont les premières victimes.