Changement d'époque. La justice a démontré qu'elle peut être aussi sévère pour les puissants que pour les faibles.

Il y a tout, dans cette affaire. Du sexe et des millions. Du pétrôle et des incidents diplomatiques. Des barbouzes et un président du Conseil Constitutionnel. et une femme.

"Laisser faire la justice", c'est de toute évidence la règle de la démocratie. Mais la façon dont est conduite l'instruction sur l'implication du président du Conseil constitutionnel dans une affaire de trafic d'influence suscite, ici et là, quelques questions sur la nouvelle stratégie des juges...

Les magistrats sont rentrés bredouilles de leurs investigations auprès des banques suisses, et la plupart des délits fiscaux du président du Conseil constitutionnel sont prescrits. Reste la morale.

"Une relaxe sinon rien", réclame l'ancien ministre des Affaires étrangères, qui se dit prêt à affronter ses juges dans un procès à hauts risques pour toutes les parties.

Comment Roland Dumas, qui a partagé sa vie pendant des années, a-t-il pu ignorer l'origine de ses émoluments fastueux ?

C'est l'homme qui sait tout. Le corrupteur en chef. Le fuyard milliardaire qui, comme par hasard, surgit au meilleur moment d'une affaire qui secoue l'Etat.

L'ancien ministre socialiste s'explique sur ses relations avec l'extrême-droite. Et n'en renie aucune.