Son nom est d'une banalité désolante, son cinéma non. Avec "Twentynine Palms", histoire d'amour horrifique sur fond de désert américain, Bruno Dumont confirme sa singularité dans le monde des images.

"P'tit Quinquin", mini-série policière ch'ti tournée en Côte d'Opale pour Arte en quatre épisodes de 52 minutes, ne ressemble à rien de connu dans le monde des séries. Dans l'oeuvre de Bruno Dumont, elle étonne. Même s'il passe de "Camille Claudel" (2013) à deux couples impayables, deux enfants, deux gendarmes, Dumont continue de filmer un monde où le sacré surgit dans le profane, où le Mal existe, rôde et côtoie le Bien.

Avec "Ma Loute", Bruno Dumont confirme qu'il est non seulement un de nos grands cinéastes français, mais aussi un génie de la comédie.

Hadewijch, de Bruno Dumont, n'a pas trouvé son public. Explications avec Muriel Merlin et Jean Bréhat, ses producteurs-distributeurs. Ils tirent la sonnette d'alarme, dans le contexte d'une crise opposant exploitants et distributeurs dont nous reparlerons dans les prochains numéros.

Le comique inouï inventé par "P'tit Quinquin" n'a pas seulement fait craquer toutes les coutures du cinéma de Bruno Dumont : il a ouvert la grande fresque sur le Mal de ses précédents films à la dimension d'une plaie béante- cet informulable "bordel" dont le commandant Van der Weyden tentait de rendre compte tout au long des quatre heures de puissance exorbitée que durait la série. Comment revenir au format canonique d'un long métrage après avoir ainsi envoyé valdinguer tous les repères d'une oeuvre jusqu'alors parfaitement contrôlée ?

La nature a envahi les cimaises de nos musées en ce début de printemps. De l'impressionnante exposition "Jardins", coordonnée par Laurent Le Bon, au Grand Palais, où le cinéma est présent - de "Meurtre dans un jardin anlgais" de Greenaway, à "Edward aux mains d'argent" de Tim Burton, du "Jardinier et le Petit espiègle" des frères Lumière à "L'Année dernière à Marienbad" de Resnais-, jusqu'aux deux expositions consacrées à Camille Pissaro au musée du Luxembourg et au musée Marmottan Monet.

Dans ce monde abstrait, géométrique et dangereux, se joint et se sépare ce qu'un être sait de lui-même et de l'autre, même un ou une autre qu'il désire et qui l'aime.

Quand les deux acteurs non professionnels de "L'Humanité" ont reçu le prix d'interprétation à Cannes, le public a sifflé.

Quatre ans après "l'Humanité", Bruno Dumont est de retour avec "Twentynine Palms", tourné dans un désert de Californie. Un film expérimental, parfois insoutenable, qui confirme la puissance visuelle d'un cinéma volontairement en marge.