Alors que l'industrie française traverse une grave crise, les entreprises placent l'innovation au coeur de leur stratégie de reconquête des marchés.

Décryptage, en mars 2012, de l'essor des marques de distributeurs (MDD) au sein de la grande distribution, en Europe et en France. Un phénomène qui ne cesse de gagner du terrain depuis les années 1970 (36% des produits vendus en France étant des marques propres). La raison : ces produits représentent un intérêt tant pour les distributeurs qui segmentent ainsi le marché et renforcent leur pouvoir de négociation, que pour les marques nationales qui rentabilisent leur outil industriel. En conséquence, certaines PME se sont spécialisées sur ce marché.

Une urgence peut en cacher une autre. Derrière le choc de compétitivité qu'il appelle de ses voeux - comme bon nombre d'autres chefs d'entreprises -, Jean Peyrelevade pointe une autre exigence tout aussi cruciale à ses yeux bien que beaucoup moins souvent mise en avant, celle d'établir une trajectoire de productivité pour l'économie française. En cause, le décrochage de cette dernière du fait de l'affaiblissement de la croissance économique consécutive à nos pertes de parts de marché.

Poursuite de la dégringolade des ventes d'automobile en 2012, avec 3,5 millions de véhicules neufs de moins qu'en 2007, et une baisse de 8% par rapport à 2008. Au total, il s'est écoulé 12,5 millions de véhicules sur l'année. Les constructeurs français, notamment Renault et PSA, payent aujourd'hui le prix d'orientations risquées (positionnement milieu de gamme, implantation industrielle, stratégie produit...) qui se sont avérées de sérieux handicap en période de crise économique.

Démocratisation de l'usage de la 3D dans tous les secteurs d'activité, en France. Une technologie qui fait dorénavant partie des nouveaux procédés de conception et de réalisation et qui constitue une révolution grâce aux nouvelles potentialités de création. Mais celle-ci chamboule également le modèle économique de l'entreprise. En effet, avec les technologies de la réalité augmentée, le temps de développement des produits étant minoré, leur mise sur le marché peut être accélérée pour une meilleure réactivité et donc une réponse adaptée à la demande. Des détails avec commentaires d'experts.

Penser le rebond du système productif français, c'est d'abord comprendre les chambardements du monde. C'est porter un regard neuf sur notre environnement, en détachant nos esprits des clivages doctrinaux qui cristallisent le débat mais qui altèrent aussi notre perception lucide de la mutation et nous interdisent de saisir les vrais défis auxquels sont confrontées nos économies contemporaines.

Celui que l'on surnomme ″Iron Man″ a bâti au forceps un empire mondial de l'acier, aujourd'hui menacé par la crise. Une vulnérabilité dont il se sert face aux gouvernements.

Si l'économie française montre qu'elle a du mal à absorber le choc massif de la crise, ses performances s'étaient en réalité dégradées dès avant 2008. Les atouts du pays n'ont pas disparu mais les faiblesses ont pris le dessus.

En dépit de la publication, au cours des dernières années, de nombreux rapports préconisant les réformes à mettre en oeuvre pour renouer avec la compétitivité, la France peine à trouver des réponses adéquates aux questions posées par les mutations rapides de l'économie mondiale. Il faut dire que certains mythes, comme celui de l'avènement d'une société postindustrielle, et une compréhension insuffisante des mécanismes à l'oeuvre à l'ère de la globalisation continuent de jouer, selon l'auteur, un rôle négatif dans l'évolution de notre modèle productif.