Lorsque le mur de Berlin est tombé, en 1989, les écoles de l'Est ont commencé une longue mutation.

En introduisant des tests à l'échelle nationale, l'Allemagne met ses seize Länder en concurrence, sans pallier pour autant les défaillances de leurs systèmes respectifs.

Le collège unique est remis à la mode. Jusqu'alors objet de l'idéologie égalitaire des sociaux-démocrates, il profite aujourd'hui de la raison économique.

Le présent article retrace l'histoire de la politique de « formation » ou « éducation idéologique » (weltanchauliche Schulung ou weltanschauliche Erziehung) mise en oeuvre entre 1933 et 1945 par la SS (Schutzstaffel), organisation qui se voulait l'élite du nazisme.

D'ici à 2005, 30% des enseignants allemands partiront à la retraite, mais leur remplacement n'est pas assuré.

Contrairement aux Français, les Allemands privilégient le métier plutôt que le diplôme, exprimant une préférence très forte en faveur d'une identité sociale plutôt que d'un statut formel. Dans ces conditions, il n'est guère surprenant que l'apprentissage et la formation professionnelle constituent la pierre angulaire du système éducatif allemand. Ces dispositifs sont outre-Rhin la voie dominante d'acquisition des savoirs et des qualifications professionnelles.