Depuis le XVe siècle, la lutte contre les inégalités a progressé pas à pas, nous explique l'économiste Thomas Piketty dans "Une brève histoire de l'égalité". Mais, depuis les années 1990, on assiste à des reculs inquiétants.

Dans son nouveau livre, Thomas Piketty dresse un panorama historique des luttes contre les injustices et formule des propositions pour des sociétés plus partageuses.

La réduction des inégalités est une priorité des Nations unies. On dit souvent qu’elles se réduisent dans le monde. Qu’en est-il effectivement ? Plutôt qu’une réponse globale, il faut examiner les choses au niveau local et dans différents domaines : pas seulement les revenus, mais aussi l’éducation, la santé, etc. La question des inégalités est corrélée au succès (ou à l’échec) de la transition écologique.

Economiques, sociales ou de genre, les inégalités sont aussi complexes que particulières. Sommaire. Les inégalités. Le principe d'inégalité, le point de vue des économistes. Les inégalités sociales, le cas d'école de l'école. Les inégalités de genre au travail, du plafond de verre à la charge mentale. Lutter contre les inégalités : demain, tous égaux ?

Thomas Piketty publie "Une brève histoire de l'égalité". Le progrès social, soutient-il, est un mouvement continu, avançant depuis deux siècles au gré de luttes et de crises. Pour le relancer, le célèbre économiste esquisse un nouvel "idéal" : une démocratie socialiste décentralisée, participative, féministe, métissée et écologique, ouvrant réellement les mêmes droits à tous.

Il y a cent ans s’ouvrait la conférence de la paix, qui consacra la disparition des empires allemand, austro-hongrois et ottoman au sortir de la première guerre mondiale. Les conséquences funestes du traité de Versailles en Europe ont été largement analysées. On connaît moins le ressentiment ambigu du Japon, qui échoua à faire reconnaître l’"égalité des races" par la Société des nations (SDN).

L'existence d'élites au sein de la société paraît contradictoire avec le fonctionnement d'un système politique démocratique qui suppose l'égalité des citoyens. Cette inquiétude conduit à interroger le phénomène élitiste d'un double point de vue : l'organisation des élites permet-elle leur ouverture et leur renouvellement ? Les élites sont-elles unies ou divisées entre elles et à l'intérieur de chacune d'elles ? Le renouvellement est à la fois favorisé et limité par un mode de reproduction à dominante scolaire.