Les Maghrébins de l'étranger continuent de transférer beaucoup d'argent vers leurs pays d'origine. Sans effet sur la croissance.

30 millions de personnes envoient régulièrement des fonds en Afrique pour couvrir les dépenses courantes. Une manne de 50 milliards de dollars que les groupes bancaires voudraient rendre plus productive.

Installé à Genève, ce tandem sénégalo-camerounais a créé Money Cash, service international de transfert de fonds. Et travaille aujourd'hui sur d'autres projets...

Depuis les attentats du 11 septembre 2001, les gouvernements ont resserré leurs contrôles sur les transferts de fonds. Les immigrés en sont les premières victimes.

Aux Etats-Unis, le géant du transfert de fonds réclame la régularisation des travailleurs clandestins. Ce qui ne l'empêche pas de pratiquer des tarifs très élevés.

De Paris à Abidjan, de Riyad à Bombay ou à Shanghai, en moins de quinze minutes, Western Union transfère l'argent des travailleurs migrants n'importe où dans le monde.

Que représente l'argent dans les relations entre les immigrés et leurs familles demeurées au pays ?

Alors même que les possibilités de déplacements se trouvent facilitées par la mondialisation et permettent ainsi de mieux répondre au désir profond des populations du Sud de changer de vie, les Etats affirment leur volonté de garder le contrôle des flux migratoires. Comment concilier ces trois réalités : mondialisation des échanges, aspiration à la mobilité des hommes et volonté des Etats de protéger leurs frontières ?