Si Barack Obama veut vraiment sortir le pays du marasme, il doit adopter une politique inspirée par le peuple. C'est du moins l'opinion de John B. Jusdis, qui s'appuie sur l'exemple du New Deal de Roosevelt

De plus en plus d'Américains vivent de prestations sociales. Réduire ces aides aujourd'hui risquerait fort d'entraver la reprise économique.

Avec le vaste projet de réforme des allocations sociales dévoilé au début du mois, la vision du gouvernement sur la société commence enfin à prendre forme. Elle s'inspire directement des Etats-Unis.

Vu d'Europe, Barack Obama a sorti son pays de la crise et réussi une difficile réforme du système de santé, l'Obamacare. Mais, vu du Michigan ou du Nevada, le tableau est moins flatteur. Les nouveaux défis économiques ont créé de nouveaux pauvres. Principale victime de cette déroute : la "middle class".

Offrant une perspective historique sur les débats contemporains sur l'avenir de la protection sociale aux Etats-Unis, le présent article explore deux des plus importantes questions de l'heure en ce domaine : la question bien connue de la couverture maladie, qui demeure loin d'être universelle dans ce pays, et l'avenir du régime fédéral d'assurance vieillesse, de loin le plus imposant programme social aux Etats-Unis, avec des dépenses annuelles supérieures au budget de la Défense.

Alors que le progrès technologique semblait gros de promesses sociales, le numérique s'est développé au détriment de l'homme. Il est désormais urgent de remettre le numérique sur le chemin de la justice sociale.

Le projet de budget 2018 de l'administration Trump prévoit d'importantes coupes dans certains budgets sociaux, ce qui inquiète sa propre majorité.

La politique sociale des libéraux américains fut-elle dans les années soixante la cause du regain des tensions radicales ? Et ces mouvements contestataires radicaux firent-ils finalement le jeu des conservateurs en fragilisant les avocats d'une politique publique interventionniste ?

George W. Bush a-t-il transformé l'Etat providence américain en un "Etat pénitence" ? Romain Huret montre que le "conservatisme compassionnel" promu par le président s'est d'abord traduit par un volontarisme social conduisant à des réformes dans les domaines de la santé et de l'éducation.

On croyait les grandes villes américaines débarrassées de leurs sans-abri. Mais la réforme qui a limité l'aide sociale et remis les gens au travail, sans les former, n'a pas résisté au ralentissement économique.