En laissant ouverte la porte des négociations avec Téhéran, la Maison Blanche se donne les moyens de mettre fin à trente-quatre années d'hostilité ininterrompue. Encore faut-il qu'elle change d'approche.

Téhéran et Washington devraient ouvrir des discussions bilatérales pour essayer d'aplanir leurs différends. Mais les écueils, de part et d'autre, ne manquent pas.

La décision du président américain de retirer les Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien et le transfert de l'ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem ont non seulement accéléré la spirale guerrière au Moyen-Orient mais aussi endommagé la relation transatlantique. Les analyses des journaux des Etats-Unis, de Russie, d'Europe et du Moyen-Orient. Sommaire. La diplomatie du chaos. La fierté des Européens mis à mal. L'Iran l'a bien cherché. Les appétits guerriers se réveillent. La sécurité d'Israël avant tout. L'aile dure du régime iranien renforcée.

Sans tomber dans une guerre ouverte, les Etats-Unis et la République islamique ont des rapports extrêmement tendus depuis quarante ans. Les différentes tentatives de se montrer plus positifs, d'améliorer la situation, se sont heurtées à l'immuable "loi des Mèdes et des Perses". Les Etats-Unis et l'Iran ne sont pas près d'être des nations amies, mais les négociations qui ont mené à l'accord sur le nucléaire en 2015 (le JCPOA) ont démontré que les deux bords pouvaient atteindre un objectif commun de manière diplomatique, sans tomber dans les insultes, les menaces et les accusations.

Alors que la cocaïne inondait les Etats-Unis, la CIA n'a rien trouvé de mieux que de travailler avec des narcotrafiquants pour financer une tentative de coup d'Etat au Nicaragua...

Depuis la signature de l'accord nucléaire, les Etats-Unis ont versé à l'Iran des milliards de dollars, en espèces. Et cet argent alimente la guerre que mène Téhéran en Syrie, selon ce magazine américain.

Alors que les Iraniens ont voté pour l'ouverture en reconduisant à la présidence le modéré Hassan Rohani, les Etats-Unis entendent isoler le pays.

Le gouvernement Trump et les dirigeants iraniens jettent de l'huile sur le feu de leurs relations à coup de discours, d'argent et d'armes.

Barack Obama tend la main à l'Iran ! En cas de succès des négociations sur le nucléaire, il pourrait se réconcilier avec le régime des mollahs.

En assouplissant la position de Paris sur le nucléaire iranien, François Hollande espère faciliter un accord avec Téhéran.