Volonté croissante des jeunes diplômés de quitter la France pour exercer leur métier à l'étranger, en 2013. Selon un sondage du cabinet Deloitte, 27% de jeunes diplômés en recherche d'emploi estiment que leur avenir professionnel se situe hors de France, contre 13 % il y a un an. Et selon un autre sondage ViaVoice, 50 % des 18-24 ans aimeraient quitter la France pour vivre dans un autre pays. Une évolution qui reflète la rapide insertion de l'économie française dans la globalisation mondiale engagée au milieu des années 80.

Nombre de Français issus des « minorités visibles » partent pour Londres. Ou comment faire fuir les talents...

Le débat sur les fuites de jeunes qualifiés hors de France est récurrent mais semble prendre une dimension nouvelle avec les débats sur la fiscalité. Or, expliquent Pierre-Henri Bono et Etienne Wasmer, contrairement à certains commentaires, il n'y a pas en France de départs massifs des personnes les plus qualifiées, tout au plus une légère tendance à leur accroissement. Si l'on compare le flux net, la France accueille quasiment autant de personnes qualifiées qu'elle n'en perd.

Les Etats-Unis et le Canada rivalisent d'attentions pour nos chercheurs, au moment même où ceux-ci s'estiment maltraités par le gouvernement français. Par goût de l'aventure ou peur du chômage, beaucoup de ces "grosses têtes" s'en vont et bien peu reviennent.