Greta Gerwig nous avait surpris et ravis, voici deux ans avec "Lady Bird", portrait d'une adolescente de Sacramento, éprise de liberté. Nous attendions son second film avec un mélange d'impatience et d'inquiétude : "Les Quatre Filles du Docteur March" passent en effet pour un roman désuet. Notre inquiétude était vaine : le roman de Louisa May Alcott, cette nouvelle adaptation en fait la démonstration, raconte avec netteté la naissance historique de la jeune fille moderne (il faudra faire un jour le compte de ces livres dont le cinéma, et lui seul, a fait des classiques).

Donner à voir dans un même mouvement la métamorphose d’une héroïne, la naissance d’une cinéaste et la révélation d’une grande actrice, voilà le petit miracle qu’accomplit "Jeune femme", de Léonor Serraille, en deux heures rythmées dont on sort galvanisé. Le film récompensé par la Caméra d’or (meilleur premier film) lors du dernier Festival de Cannes est non seulement une excellente nouvelle pour le cinéma français mais un remède à méditer en ces temps de libération de la parole des femmes sur les violences sexuelles.

Avec "Je danserai si je veux", qui sort en salles le 12 avril 2017, la réalisatrice Maysaloun Hamoud questionne, à travers trois héroïnes, la place de la minorité arabe d'Israël, dont elle est issue. Un premier long-métrage en guise de manifeste, qui lui a valu d'être encensée comme menacée de mort.

La déflagration des scandales sexuels à Hollywood ne laissera pas indemnes nos passions pour le cinéma. Tout est modifié, pour le meilleur, pour le pire, et pour en finir avec l'angle mort de la« morale des images ». Sommaire. Weinstein & Cie, chronique d'une révolution annoncée. 4 questions à Jessica Chastain. Michele Halberstadt : «Je ne connaissais Louis C. K. que de nom». Les cinéphiles à l'épreuve du contemporain. Drôle d'oiseau. Rebecca Zlotowski : "Oui, les choses peuvent changer".

Elle a déplacé le regard cinématographique sur le féminin a représenté des personnages de femmes elles-mêmes en perpétuel déplacament - flâneuses, vagabondes... Elle a accompagné toutes les luttes et les mouvements féministes de son temps. Parcours d'une femme militante.

De quoi la bimbo est-elle le nom ? Longtemps réduite au cliché de la blonde siliconée et donc écervelée, victime de la misogynie la plus crasse, des attaques les plus basses, la voici en passe de reprendre le contrôle sur son image, d’en jouer et même d’en profiter. Le tout, en brandissant bien haut le droit à la paresse, aux coquetteries et à l’hédonisme, et en se revendiquant de causes telles que l’anticapitalisme ou les luttes LGBT+. De Jayne Mansfield à Nabilla, du grand écran aux séries Z en passant par TikTok et la téléréalité, voici venu le temps de la bimbo.

Dans un essai récent, "Le Regard féminin", Iris Brey pointe l'invisibilisation des femmes cinéastes, de leurs inventions formelles et narratives. Ouvrant notre dossier, elle nous invite à réécrire l'histoire du cinéma et à redessiner nos imaginaires.

Avec toute la subjectivité et les limites inhérentes à l'exercice, nous avons choisi et analysé des films importants signés par des réalisatrices qui mettent en jeu un changement de point de vue, écrivant ainsi une nécessaire contre-histoire féminine du cinéma.

Après avoir fièrement prouvé à la terre entière qu'une superhéroïne n'avait rien à envier à ses pendants masculins, Wonder Woman revient plus forte que jamais et découvre les 80s dans "Wonder Woman 1984". La réalisatrice Patty Jenkins et la star Gal Gadot débriefent pour "Première"la destinée de l'Amazone.