Dans le cadre de la saison japonismes 2078, célébrant le 160e anniversaire des relations diplomatiques entre le Japon et la France, le musée d'Archéologie nationale a choisi de mettre en valeur une figurine (dogü) en terre cuite provenant d'une fouille japonaise ancienne.

Dans son "Histoire de l'art" parue en 1950, le grand spécialiste de la question, l'Anglais Ernst Gombrich, situe l'art préhistorique sous l'étiquette : "Mystérieux débuts". Les choses sérieuses commencent seulement ensuite avec l'art égyptien sous l'intitulé de chapitre "Un art pour l'éternité", et, bien sûr, l'art grec, avec le chapitre "Le grand éveil", (car, bien entendu, avant cette aurore, le monde était plongé dans un profond sommeil...).

Présentée à la presse le 4 décembre 2019, la nouvelle a fait grand bruit : une minuscule et délicate statuette en craie de 4 cm de haut a été mise au jour l’été dernier lors de fouilles programmées à Amiens, dans le quartier de Renancourt. Une découverte qualifiée à juste titre d’historique, tant l’oeuvre est rare et représentative des sociétés de chasseurs-cueilleurs qui peuplaient le nord du pays à la fin du Paléolithique supérieur.

Qu’il s’agisse des objets ou des parois des grottes, les représentations humaines paléolithiques sont peu nombreuses et surtout féminines. L’image de l’homme dans l’art préhistorique se traduit donc essentiellement par... l’image de la femme ! Sur un vaste territoire, l’Europe, et durant une période tout aussi vaste, près de 30 000 ans, ces dames, que l’on a parfois surnommées « Vénus », nous racontent sans doute plus d’une histoire... mais lesquelles ? Sommaire. Aux origines des « Vénus ». De l’Aurignacien au Madgalénien. De vraies « Vénus » ! Qui étaient ces « Vénus » ?

L'archéologue Jean Guilaine, professeur honoraire au Collège de France, enquête sur la condition féminine au Néolithique et à l'âge du bronze. Par l'intermédiaire d'un média en particulier : celui des statuettes féminines.