Temps fort de la saison «Japonismes 2018», la Maison de la culture du Japon montre l'extraordinaire richesse formelle de la civilisation Jômon.

Tous ceux qui s'intéressent à la Préhistoire et au Néolithique le savent : il y a douze mille ans, de petits groupes de chasseurs-cueilleurs, en divers points du monde, entreprirent de se sédentariser et de domestiquer des animaux et des plantes. Puis ils inventèrent la poterie, ainsi que les haches polies pour couper le bois. Leur nombre croissant sans cesse, ils commencèrent à déborder sur les régions voisines qu'ils colonisèrent, tandis que les différences sociales se faisaient de plus en plus marquées, avec l'apparition des premiers «chefs» et de leurs tombes somptueuses.

Dans le cadre de la saison japonismes 2078, célébrant le 160e anniversaire des relations diplomatiques entre le Japon et la France, le musée d'Archéologie nationale a choisi de mettre en valeur une figurine (dogü) en terre cuite provenant d'une fouille japonaise ancienne.

Organisée dans le cadre de la saison Japonisme 2078, la Maison de la culture du Japon propose, vingt ans après le succès Jômon, l'art du Japon des origines, une magistrale exposition sur cette période fondatrice de l'archipel nippon. De somptueuses céramiques, dont plusieurs pièces classées Trésor national et Bien culturel important, s'y succèdent, mises en lumière par les récentes recherches archéologiques. Entretien avec Masayuki Harada, commissaire de l'exposition et directeur de recherche en archéologie.