Le gravettien est l’une des cultures paléolithiques les plus connues. Elle est symbolisée par ses sculptures féminines et des grottes ornées comme Pech Merle ou Cussac. Mais d’où venait cette population qui a révolutionné la préhistoire ?

Un gisement du Gravettien (datant de 27 000 ans avant le présent) a été découvert dans la Somme en 2011. Les fouilles menées depuis sur ce site, baptisé Amiens-Renancourt 1, ont mis au jour une collection exceptionnelle d’objets – dont quinze statuettes féminines – fabriqués par un groupe de chasseurs du Paléolithique supérieur.

Présentée à la presse le 4 décembre 2019, la nouvelle a fait grand bruit : une minuscule et délicate statuette en craie de 4 cm de haut a été mise au jour l’été dernier lors de fouilles programmées à Amiens, dans le quartier de Renancourt. Une découverte qualifiée à juste titre d’historique, tant l’oeuvre est rare et représentative des sociétés de chasseurs-cueilleurs qui peuplaient le nord du pays à la fin du Paléolithique supérieur.

Cette « Vénus » dite de Tursac a été découverte dans l’abri du Facteur, à Tursac en Dordogne, le 5 août 1959, lors des fouilles dirigées par Henri Delporte, alors conservateur des collections paléolithiques au musée d’Archéologie nationale. Bien qu’appartenant à un groupe de statuettes féminines de même faciès culturel, elle pose toujours de nombreuses questions.

Découverte il y a tout juste 100 ans, en 1922, et ouverte au public 16 ans avant Lascaux, la grotte du Pech Merle est un des hauts lieux de l’art préhistorique en Europe. Entre peintures, gravures et dessins, ses parois montrent des dizaines de figurations d’animaux. Avec ses empreintes de pas et ses mains au pochoir, c’est l’un des témoignages les plus émouvants des populations du Paléolithique, vers 30 000 ans avant notre ère.