"Terreur du voir" renouvelle la notion de found footage et analyse le phénomène du cinéma faussement amateur initié en 1999 par le "Projet Blair Witch".

Réapparu en force il y a quelques années, le cinéma d'horreur témoigne du retour à une forme de violence extrême, comme un reflet du monde contemporain.

Où en sont les films d'horreur ? A qui s'adresse ce cinéma de l'inconscient et du refoulé ? Et pourquoi M. Night Shyamalan et Alejandro Amenabar, deux ex-spécialistes du genre, y reviennent aujourd'hui pour le mettre à terre et lui tordre le cou ?

Cette émotion, profondément animale mais aussi profondément humaine, terreau fertile de nombreux artistes, méritait bien quelque exploration afin de résister à son emprise, car, comme l'écrivait Beaumarchais : "Quand on cède à la peur du mal, on ressent déjà le mal de la peur.".

Jack Arnold, maître de série B, restera comme LE metteur en scène de la peur. A un moment charnière, dans ces années 50 où la télévision fait entrer la peur dans la maison, il retrouve les racines des frayeurs naïves, aussi vieilles que le cinéma.

C'est un "mauvais élève" de la contre-culture américaine qui entre avec les honneurs à la Cinémathèque.

Où réside l'essence du cinéma d'horreur ? Est-ce dans la capacité d'effrayer les spectateurs dans la salle, ou dans l'art de les marquer à tel point qu'ils repensent à certaines scènes bien après, dans les heures ou jours suivant la séance ? En somme, faut-il impressionner le public ou le "traumatiser" ? Le sujet n'est pas neuf et la subjectivité de la peur ou des ressentis face à un long métrage rend difficile le débat critique sur l'horreur comme genre. Entre ne pas avoir peur et être terrifié, il peut paraître difficile de livrer un discours analytique sur ces films.

George Romero, l'inventeur du cinéma d'horreur moderne, livre un nouveau chapitre de sa saga des morts-vivants. De leur côté, deux admirateurs anglais, Edgar Wright et Simon Pegg, lui rendent un hommage amusé. "Première" les a réunis.

De "Duel" à "Candyman", le flippant "Jeepers creepers" fait penser à beaucoup de films.

Petit tour dans la grande foire aux monstres des studios Universal : Elephant ressuscite le loup-garou et autres créatures cauchemardesques dans des DVD à ne pas voir une nuit de pleine lune...

Le cinéma à l'estomac : c'est « Grave » de Julia Ducournau, qui a sidéré à Cannes comme à Gérardmer avec son premier long. Rencontre avec la réalisatrice de ce conte cannibale.