Lors de son arrivée au ministère de la Défense il y a un peu plus de un an, il connaissait mal le continent. Avec le déclenchement de la crise malienne, il a très vite été lancé dans le grand bain. Il dresse pour ″Jeune Afrique″ un premier bilan de son action.

Après la mort de deux militaires, son accueil des otages français enlevés au Bénin le 1er mai irrite les armées

Napoléon a coutume de dire que le soldat se bat bien s'il a "le ventre plein". Voeu pieu. Les lenteurs de l'intendance privent les hommes du minimum vital. Pourtant, ces intrépides résistent à l'inanition aussi bien qu'à l'ennemi.

Ils ne sont ni une minorité ethnique ni une tribu ni un groupe de mercenaires... mais des supplétifs de l'armée française, engagés dans l'Algérie en ébullition. Comme leurs ancêtres, la plupart ont servi le drapeau tricolore. Question de tradition. Avec l'indépendance, en 1962, l'avenir devient tragique. Ceux qui restent sont massacrés par le FLN. Ceux qui fuient en métropole s'intégreront difficilement.