Isolée dans le toundra, Novy Ourengoï abrite le plus colossal des gisements de gaz russe

Forts de 40 000 âmes, les Nenets, peuple autochtone de Sibérie, doivent désormais composer avec les appétits des compagnies gazières qui, jour après jour, étendent leur territoire sur la péninsule du Yamal. Moins de 10% d'entre eux perpétuent aujourd'hui leur mode de vie nomade. L'extinction de leur culture est programmée.

En fermant à deux reprises le robinet pour dicter ses conditions à ses clients - l'Ukraine en janvier 2006, la Biélorussie en décembre de la même année - le géant gazier russe a montré sa capacité de nuisance aux Européens. Il s'est en même temps affirmé comme l'instrument privilégié de la stratégie dessinée par Vladimir Poutine pour redonner à la Russie la puissance et l'influence qu'elle semblait avoir perdues avec la fin de l'ère soviétique.

Moscou, qui avait coupé le gaz à Kiev pour défaut de paiement, l'accuse de voler une partie de celui qui transite sur son sol à destination de l'Europe. Un contentieux qui pourrait déclencher une crise politique

Un journaliste ukrainien dénonce les risques - réels et imaginaires - de la construction, voulue par Moscou, d'un gazoduc au fond de la mer Noire.

Par où passera - ou ne passera pas - le pipeline du gaz russe destiné à l'Europe ?

Au-delà du conflit énergétique, c'est la "révolution orange" que le géant russe Gazprom, bras armé du Kremlin, veut mettre à genoux.

Poutine a besoin de l'Europe et de ses "pétro-euros" pour moderniser son pays. Mais ne veut pas dépendre de voisins comme l'Ukraine et la Biélorussie.

Le géant énergétique russe a acquis une telle puissance qu'il est inextricablement mêlé au pouvoir politique. Enquête sur un conglomérat tentaculaire, opaque et géré... à la soviétique.

Tokyo a accordé, le 13 avril 2005, des droits de forage à des compagnies pétrolières en mer de Chine, à proximité des îles appelées Senkaku par les Japonais et Diayou par ls Chinois, qui en réclament la souveraineté.