Le groupe soupçonnait depuis 1999 le potentiel mutagène du glyphosate, principe actif de son produit phare

Pour sauver le glyphosate, son pesticide-phare, la firme américaine a entrepris de démolir, par tous les moyens, l'agence des Nations unies contre le cancer, qui l'a classé "cancérogène"

Les récents arrêts T-716/14 (Tweedale) et T-329/17 (Hautala e.a.) mettent l'accent sur l'exigence de transparence au sein du processus d'évaluation des risques dans le domaine des produits phytosanitaires, en affirmant que la divulgation dans leur intégralité des études de toxicité et de cancérogénicité dans le cadre de la procédure de renouvellement de l'approbation de la substance activeglyphosate présente un intérêt public supérieur par rapport aux intérêts commerciaux, soulignant ainsi le rôle du juge de l'Union en tant que juge administratif et marquant un point de relative rupture au sei

Pour contrer le soupçon qui entoure le glyphosate, classé écancérogène probable", la firme Monsanto a interféré auprès des organismes de réglementation. Une opération d'une ampleur inédite qui dure depuis quarante ans.

Lâchée par l'Allemagne, la France assure qu'elle interdira l'herbicide au niveau national au plus tard dans trois ans.

L'entreprise américaine a été contrainte de publier des centaines de milliers de documents lors de procès menés aux Etat-Unis. Y revient régulièrement le nom du Belge Mark martens. Qui a bataillé sur tous les fronts pour tenter de convaincre de l'innocuité du Roundup, le désherbant très controversé produit par Monsanto

Les Etats membres de l'Union européenne doivent se prononcer les 18 et 19 mai 2016 sur le renouvellement de l'autorisation du glyphosate. Mais la polémique bat son plein autour des risques réels ou supposés du pesticide le plus utilisé au monde. "Die Zeit" a mené l'enquête sur ce produit phare de Monsanto qui intéresse de près lobbys industriels et gouvernements. Sommaire. Soupçons d'intoxication. Un fantasme écologiste.

Dans sa lutte contre le narcotrafic, la Colombie est confrontée à des choix difficiles. L'épandage de glyphosate sur les cultures illicites a été suspendu, mais certains veulent le reprendre.