Les changements politiques intervenus en Chine depuis 1976 ont entraîné un renouvellement de la politique officielle en matière historique qui a favorisé la publication de nouvelles sources sur l'histoire de la première Chine populaire. Pour l'essentiel, il s'agit de recueils documentaires, de biographies, de mémoires et de témoignages de toutes sortes, parmi lesquels les plus novateurs sont ceux des épouses et des enfants de dirigeants, et ceux plus récents de victimes des calamités.

Cet article exploite un fonds de lettres adressées à la BBC par des correspondants français entre 1940 et 1943 et vise à contribuer au débat sur l'étendue de la résistance en France. Il défend la thèse de l'existence d'une « pénombre », soit d'une mouvance entre l'opinion publique et la résistance organisée des ombres qui chercha à reconstruire symboliquement la communauté nationale et à entamer un dialogue avec Londres sur le comportement des Alliés, la fidélité au maréchal Pétain ou au général de Gaulle et la persécution des juifs.

Dès l'ouverture des camps nazis, la captation publique des témoignages des survivants s'est effectuée par une médiation volontiers audiovisuelle. Comme la majorité des survivants, Simon Srebnik, l'un des rares survivants du camp d'extermination de Chelmno, n'a jamais été maître de sa parole. Cependant, il a accepté d'en être plusieurs fois le porteur, de 1945, jusqu'en 2003, trois ans avant sa mort.

Comment écrire une biographie intellectuelle ? Cet article ne prétend pas répondre à cette question, mais propose un retour sur expérience, un bilan des options narratives et interprétatives retenues pour écrire une biographie intellectuelle de Wilhelm Röpke (1899-1966). Cet économiste allemand fut, aux côtés de Friedrich von Hayek, la seconde plus importante figure du mouvement néolibéral qui prend forme dans les années 1940 et 1950. Il fut l'un des principaux membres fondateurs de la Société du Mont-Pèlerin née sur les bords du Léman en avril 1947.

Comment l'historien qui aborde des textes du passé doit-il prendre en considération le fait que ceux-ci ne sont pas seulement des documents historiques, mais aussi des textes inscrits dans des traditions interprétatives toujours actives et, donc, disponibles pour des interprétations qui ne doivent rien aux historiens ? Cette historicité spécifique des objets de l'histoire intellectuelle a généralement été écartée par l'histoire intellectuelle, au nom d'un contextualisme militant.

On imagine l'allégresse de l'historien Gabriel Gorodetsky quand il eut accès aux 1500 pages de notes manuscrites rédigées par Ivan Maïsky, ambassadeur d'Union soviétique à Londres de 1932 à 1943.

En 1242, Louis IX écrase les Anglais à Taillebourg. Jusqu'au XIXe siècle, cet épisode fut une des grandes dates de l'histoire. Avant d'être remis en cause.