Essayer cette huile pimentée rwandaise, c'est l'adopter. Puis en emporter un flacon avec soi, partout où l'on va.

+11,7 % à 2,34 milliards d'euros pour les assaisonnements et condiments en 2020 : le rayon aura pleinement profité des épisodes de confinement et du succès de la cuisine fait-maison. Toutes les catégories finissent l'année en croissance, depuis les huiles et vinaigres jusqu'aux épices et herbes, en passant par les légumes marinés et olives. Mais le marché et ses acteurs restent conscients du caractère exceptionnel de cet exercice. Ils gardent les pieds sur terre en rappelant que 2019 était déjà un bon exercice, 2020 n'ayant que décuplé les résultats probants déjà aperçus auparavant.

La guerre en Ukraine fait craindre une pénurie sur le marché international de l'huile de tournesol, une flambée des prix, et des difficultés d'approvisionnement pour les industriels, y compris en France. Sur 159 000 tonnes d'huiles de tournesol importées par la France en 2020/2021, 118 000 t provenaient d'Ukraine. Le pays est le premier producteur mondial d'huile de tournesol avec 7 millions de tonnes, soit 10 fois plus que la France et ses 774 000 tonnes. De même, le prix de l'huile de tournesol a déjà été multiplié par deux sur le marché mondial.

Les marchés français des huiles et des vinaigres ont respectivement augmenté de 2,9% (CA de 1,04 milliard d'euros) et baissé de 4,3% (CA de 172,2 millions d'euros) en cumul annuel mobile à avril 2022 en hypermarchés et supermarchés (source : NielsenIQ). Ces deux marchés sont complexes. Par peur d'une pénurie dans le contexte de la guerre en Ukraine, les achats d'huiles de tournesol ont augmenté, créant une envolée du prix des graines affectant les industriels.