Quarante ans après mai 68, l'engagement concret d'une jeunesse pragmatique vient prendre le relais du militantisme idéologique. Spectaculaires, ces actions volontiers provocatrices veulent marquer l'opinion et faire le 20 H.

Comme Bartleby, le personnage imaginé par Herman Melville, les indignés de Wall Street ont décidé de ne plus jouer le jeu. ″Would prefer not to″, s'était mis soudain à répondre à ses supérieurs déstabilisés cet employé jusque-là modèle d'un cabinet d'avocats de Wall Street dans le roman. A Manhattan et ailleurs, les jeunes gens de classe moyenne, futures forces vives de l'économie, ont décidé, eux, d'occuper la rue et ce n'est pas non plus ce que l'on attendait d'eux. D'où le malaise.

Les jeunes en proie à la radicalisation appartiennent à une nouvelle génération de djihadistes fascinés par la mort et en quête d'une religion pure et détachée de toute culture, analyse le spécialiste de l'islam.

La relecture de Mai 68 à partir de l'affrontement des groupuscules extrémistes permet de comprendre que le mouvement étudiant n'est pas simplement issu de la libéralisation des moeurs mais aussi d'une culture de la violence politique dont l'activisme étudiant lors du conflit algérien fut la principale matrice. Antifascisme et anticommunisme sont alors de puissants facteurs de mobilisation et d'entrée en militance des étudiants.

Des jeunes qui militent pour l'écologie, ça existe. La preuve avec Severn, qui est engagée depuis son plus jeune âge. Dans son nouveau film documentaire, ″Severn, la voix de nos enfants″, le cinéaste Jean-Paul Jaud lui donne la parole.

Au moins 700 Français, ralliés au Jihad, sont partis se battre en Syrie. Il fut un temps où des Américains étaient prêts à mourir, eux, pour l'Espagne républicaine.

Au rebours de la dépolitisation généralement admise, on ne peut qu'être frappé par la présence active de la jeune génération dans toutes les équipes de la campagne présidentielle 2017. Une nouvelle génération politique serait-elle en train de naître? Question posée à quelques-uns de ses représentants affirmés et de les faire dialoguer: David Amiel et Quentin Lafay du côté du mouvement "En Marche !" d'Emmanuel Macron; Céline Bähr et Yohann Marcet du côté des "Éclaireurs", groupe de réflexion se rattachant à la droite républicaine.

Ils ne voteront pas au premier tour de la présidentielle. Ce n'est pourtant pas l'envie qui leur manque... Simplement, ils n'ont pas encore 18 ans ! "Causette" est partie à la rencontre de ces drôles de zozos que sont les mineurs militants au sein de bons vieux partis de gauche comme de droite. Objectif ? " Changer le monde ". Ou, pourquoi pas, devenir élu local ? A chacun ses rêves, après tout.

Lasses d'attendre des avancées de la part de l'élite politique qui régit le pays depuis des décennies, des associations de jeunes s'organisent pour changer la vie locale avec des actions concrètes.

Bien que perdant aux élections, le Labour a su tirer parti de la désillusion qui habite cette jeune génération britannique, oubliée des tories. Jeremy Corbyn a certes démontré qu'il pouvait faire gagner son camp, mais veut-il gouverner ?