Entre un présent incertain et un avenir encore plus hypothétique, les jeunes ont le sentiment amer d'être les laissés-pour-compte de la transition démocratique.

Après la Polynésie (n1), la Guyane (n5), La Réunion (n9), la Nouvelle-Calédonie (n3) et la Martinique (n2), ″Géo Ado″ poursuit son tour des ados de la France d'outre-mer à Mayotte.

Les villes s'aménagent, les services s'améliorent, le quotidien des habitants aussi, y compris en milieu rural. Le pays a-t-il trouvé la clé du développement solidaire ? Réponse au fil des territoires du royaume, à quelques semaines des élections communales, provinciales et régionales.

Chaque mois, "Lire" donne la parole à un écrivain pour qu'il nous ouvre les portes de sa réalité. Ce mois-ci : Nathacha Appanah, romancière mauricienne, déjà primée pour "Le Dernier Frère" notamment. Dans le magnifique "Tropique de la violence", elle offre un portrait terrible de Mayotte, département français confronté à une intense pression migratoire et à la délinquance d'une jeunesse livrée à elle-même.

Précarité, peur, ras-le-bol... Etudiants et jeunes diplômés tâchent d'y croire et de survivre face à un monde du travail qui leur est trop souvent inaccessible. Témoignages.

Chaque nuit, à la périphérie de Riyad, les jeunes exclus du rêve saoudien s'amusent à faire du rodéo automobile à 240 km/h, et à séduire d'autres garçons. Pour l'anthropologue, c'est un défi ouvert lancé à la surveillance de l'Etat, à l'ordre autoritaire et aux normes sociales. L'article fait référence à « Royaume d'asphalte. Jeunesse saoudienne en révolte» de Pascal Menoret.

De la fièvre des débuts à l'indifférence des jeunes d'aujourd'hui, la journaliste Yoani Sanchez livre un témoignage personnel et critique à travers l'histoire mouvementée de sa propre famille depuis 1959.

La plupart des 15-30 ans portent un regard critique et désabusé sur leur pays. Le quotidien les étouffe. Ils veulent partir à l'étranger, fuir un pays dans lequel ils ne croient plus.

La crise s'est installée, avec son cortège de catastrophes sociales et économiques. Les images diffusées à satiété renvoient toutes à la pauvreté, à la précarité, au déclassement. Des images qui ont réussi à coloniser l'imaginaire des Français, qui ne sont, dans leur grande majorité, pas directement touchés. Mais les situations dramatiques et bien réelles de près de 8,5 millions de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté conduisent à se demander : et si demain, c'était mon tour ? Que puis-je faire ?

Jeunes et pleins d'espoirs, ils rêvent d'amour, de liberté et d'aventures. Etudiants à Alger, ils se sont décrétés « Envoyés spéciaux » et racontent l'Algérie au quotidien. Ils espèrent le changement. Mais l'histoire est là, qui pèse. Imène, Younès et Nour El Houda sont nés au début des années de terreur, ils ne peuvent oublier.

Ils sont nés à l'époque ou Herbert Marcuse publiait "la Fin de l'utopie". Ils ont été élevés par des pères qui en Mai-68 avaient joyeusement renversé tous les modèles. Aujourd'hui ils entrent dans la société du chômage en accusant leurs parents de ne leur avoir laissé qu'un héritage en trompe l'oeil. Sociologues, économistes, publicitaires les guettent. Qui sont-ils ?

Le progrès ne fait plus rêver, les images d'avenir sont floues, père et mère se séparent, vivent ailleurs, perdent parfois leur emploi. Le monde est morcelé, il ne tourne plus comme avant, en tout cas les repères et les certitudes se sont déplacés...