Fervent partisan du chef de l'Etat, le ministre des Relations avec le Parlement milite pour le maintien de celui-ci au pouvoir au-delà de 2016 et pour une modification de la Constitution.

Ils s'épiaient depuis des mois. Aujourd'hui, en claquant la porte du parti présidentiel, le futur ex-gouverneur du Katanga affiche clairement ses intentions: défier Joseph Kabila. Nul doute que ce dernier l'attend au tournant.

C'est LA grande question qui agite le Tout-Kinshasa depuis que le président Kabila a annoncé l'ouverture d'un nouveau cycle de discussions, en novembre 2015. Manière de retarder le processus électoral ou garantie que les scrutins seront pour une fois apaisés ? "J.A." ouvre le débat

Ni l'un ni l'autre n'ont encore dévoilé leurs intentions pour l'élection prévue en novembre, mais nul doute que leur affrontement rythmera l'année 2016. Naguère proches, Joseph Kabila et Moïse Katumbi sont à couteaux tirés. Quelles sont leurs forces, leurs faiblesses, leurs réseaux ? Sommaire. Joseph Kabila, l'insaisissable. Moïse Katumbi, l'ambitieux. Impossibles élections ?.

Le mot d'ordre de la Ligue des jeunes du PPRD ? Faire bloc derrière Joseph Kabila. Le mouvement attend la nomination de son nouveau chef, et les ambitieux sont nombreux.

La cour constitutionnelle l'a autorisé à se maintenir au pouvoir au-delà de 2016, mais bien malin qui pourra dire comment Joseph Kabila a prévu de gérer les mois à venir. Le chef de l'Etat n'a pas pour habitude de s'épancher, pas même auprès de son entourage. Pas même lorsque l'orage gronde. Avec l'interview d'Edem Kodjo, ex-Premier ministre togolais, qui est le facilitateur du dialogue politique congolais pour le compte de l'Union africaine.

On aurait pu le croire affaibli, découragé, mais l'ancien gouverneur du Katanga ne veut rien lâcher. Oui, promet-il, il rentrera bientôt et entend toujours succéder au président sortant.

Les affrontements meurtriers des 19 et 20 septembre 2016 ont isolé encore davantage le président Kabila sur la scène internationale : les Occidentaux s'entendent désormais sur une ligne dure, et l'inquiétude grandit dans la sous-région.

Cet ancien rebelle congolais, chargé de réprimer les récentes manifestations anti-Kabila à Kinshasa, est dans le collimateur des Etats-Unis, qui ont gelé ses avoirs.

C'est dans les rues de la capitale congolaise que tout pourrait se jouer quand le mandat du président Joseph Kabila aura officiellement expiré, le 19 décembre 2016. Portrait d'une ville gigantesque et bouillonnante, traditionnellement acquise à l'opposition mais difficile à mobiliser.

Après dix mois de facilitation chahutée, l'ancien secrétaire général de l'OUA et ex-Premier ministre du Togo, a déposé (provisoirement ?) les armes. En exclusivité pour "JA", et alors que les Congolais retiennent leur souffle dans la perspective de la fin du mandat du président Kabila, le 19 décembre 2016, Edem Kodjo raconte ici son parcours du combattant.

Le 12 décembre 2016, les Etats-Unis et l'Union européenne ont annoncé de nouvelles sanctions économiques individuelles contre neuf responsables congolais. Par cette action coordonnée, les Occidentaux veulent inciter Joseph Kabila à organiser au plus vite l'élection présidentielle reportée. Décryptage d'un dispositif que le pouvoir juge « illégal » et « improductif ».