La campagne de règlements de comptes entre partisans et adversaires du chef de l'Etat qui a suivi la présidentielle truquée de la fin décembre 2007 menace de plonger le pays dans le chaos.

Les affrontements intercommunautaires survenus après l'élection présidentielle contestée du 27 décembre dernier étaient-ils planifiés par les leaders politiques ?

Le gouvernement formé à la suite de la présidentielle contestée du 27 décembre 2007 tient toujours, sans pour autant s'attaquer aux problèmes de fond. Au sein de la coalition, les ténors préparent déjà l'après-Kibaki

Un an après la mise en place du gouvernement d'union nationale, les tensions consécutives aux élections de décembre de 2007 se sont calmées. Mais les divisions subsistent au sein de l'exécutif, qui est menacé de paralysie

Selon "The East African", hebdomadaire de référence en Afrique de l'Est, l'opposition et le gouvernement devront travailler ensemble pour éviter de plonger le pays dans le chaos.

Pour la Kenyane Wangari Maathai, lauréate de prix Nobel de la paix 2004, les politiciens locaux sont incapables de sortir le pays du chaos actuel.

Le président Mwai Kabaki a nommé le 13 avril 2008 l'opposant Raila Odinga au poste de Premier ministre. Objectif du gouvernement de coalition : sortir le pays d'une crise qui dure depuis quatre mois.

Le souvenir des violences de 2007 hante le scrutin présidentiel du 4 mars 2013. Deux clans, deux ethnies s'affrontent.

Au lendemain du massacre sur le campus de Garissa, où 142 étudiants ont été assassinés le 2 avril 2015, le principal quotidien du pays souligne l'échec de la stratégie gouvernementale contre les islamistes d'Al-Chebab.

Uhuru Kenyatta, élu président du Kenya en mars 2013, est appelé à répondre de ″crimes contre l'humanité″ survenus au lendemain de la précédente élection présidentielle de 2007. Si les dernières élections furent pacifiques, en passant à la phase du procès et du jugement, la Cour joue néanmoins sa crédibilité et la paix du Kenya. Bombe à retardement ou pétard mouillé ?

Elu le 4 mars 2013 à la tête du pays, Uhuru Kenyatta est un politicien retors et un héritier bien né. Poursuivi par la justice internationale pour crimes contre l'humanité, il a su se poser en victime de l'ingérence des Occidentaux.

L'opposition de Raila Odinga dénonce des fraudes massives, démenties par les observateurs internationaux.