Les Albanais sont majoritaires au Kosovo depuis le XVIIIe siècle. Mais les Serbes considèrent qu'il s'agit de leur sanctuaire national. La guerre actuelle trouve son origine dans la décision des grandes puissances de refuser le Kosovo à l'Albanie en 1913.

Entre le risque d'exacerber les tensions existant au sein de l'OTAN à propos des Balkans et la méfiance de l'opinion américaine vis-à-vis de tout engagement des "Boys" dans une guerre européenne, la politique américaine a longtemps paru embarrassée au Kosovo.

Pour son arrivée, Bernard Kouchner, administrateur de l'ONU, doit faire face au massacre de quatorze paysans serbes dans la province libérée, où la peur change de camp.

Oui, les forces françaises peuvent tenir le choc. Non la défense européenne n'est pas une formule creuse mais une réalité. Un mois après la capitulation serbe, Alain Richard tire les enseignements de cette guerre pas comme les autres.

Par leurs conséquences militaires, diplomatiques et psychologiques, les soixante-dix-neuf jours d'opérations aériennes contre la Serbie pèseront plus lourd et plus longtemps que la guerre du Golfe elle-même.

Au monastère de Decani, les religieux avaient pris leurs distances avec Milosevic bien avant les bombardements. Aujourd'hui, c'est toute l'Eglise serbe qui demande le départ du maître de Belgrade.

Si l'Otan hésite à intervenir dans le conflit entre les Serbes et les Kosovars, ce n'est pas seulement en raison des incertitudes des militaires mais aussi parce que les politiques craignent le déclenchement de conflits en cascade embrasant toute la région.

Après huit ans de résistance non violente, le Kosovo est soumis aux exactions, prévisibles et annoncées depuis longtemps dans la plus grande indifférence, des troupes paramilitaires serbes...