Passé le premier effet de surprise et à présent que le nouveau pouvoir s'installe, la marque majeure de la nouvelle situation politique française est le contraste entre l'éclatante apparition du changement et sa persistante illisibilité, y compris pour ceux qui sont en première ligne pour l'expliquer et le soutenir. La source première de la perplexité vient de l'incertitude sur la nature du centrisme du nouveau président et de sa majorité...

Dans une gauche promise à la défaite, le candidat "'insoumis" se présente comme le seul capable d'atteindre le second tour et appelle au vote utile. Mais ses positions pro russes risquent de freiner sa dynamique.

Déçus par la campagne de leur candidate, Valérie Pécresse, les adhérents LR n'y croient plus. Rencontre, à travers la France, avec des militants tiraillés entre le ralliement à Macron et la tentation Zemmour.

Qui est le nouveau patron de la CDU, ancien enfant de choeur, francophile et ambitieux, mais qui doit encore s'imposer dans son camp ?

En 1997, Anne Hidalgo, jeune inspectrice du travail de 38 ans, intègre le tentaculaire ministère de l'emploi et de la solidarité du gouvernement Jospin. C'est dans cette pépinière, sous le rude patronage de Martine Aubry, qu'elle se fait remarquer. 35 heures, formation professionnelle, loi sur la parité... Au fil des combats, la femme politique perce sous le profil de la technicienne. Des années de formation qui lanceront sa carrière de conseillère pour de maire de Paris. Et lui permettent aujourd'hui de croire en son destin présidentiel.

Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, a annoncé le nom de l’architecte star qui rénovera le musée des Tissus, Rudy Ricciotti. Et "tend la main à la mairie et à la métropole", qui n’ont pas l’air décidées à la saisir.

A tout juste un an de la prochaine élection présidentielle, alors que la menace d’un nouveau duel Macron-Le Pen au second tour n’a jamais semblé aussi évidente, voici que refont surface les sempiternels débats sur l’union de la gauche. Samedi 17 avril 2017, à l’initiative de Yannick Jadot, une première réunion a lancé les grandes manoeuvres. Et révélé au grand jour les agendas et les stratégies bien différentes des partis politiques engagés dans ces discussions.

Très mauvaise passe pour l'ancien président. C'est peu dire... Alors que la droite, à la faveur des régionales, retrouve un peu d'air, lui connaît un étouffoir judiciaire.

Après la bérézina des élections régionales et départementales, LREM a été contrainte de s'interroger sur son utilité pour la future campagne présidentielle d'Emmanuel Macron. Des barons de la majorité phosphorent déjà pour trouver la formule magique, à l'heure où la fonction des partis est remise en question.

En dépit de la conception gaullienne d’une élection présidentielle conçue comme la rencontre entre une personnalité et le peuple, les partis se sont imposés depuis 1970 comme des acteurs centraux du scrutin. Mais, pour diverses raisons, cette topographie est en crise. Les débats autour des primaires en sont un signe. Pourtant, les partis traditionnels disposent encore d’une bonne implantation locale. Dans la mesure où ils peuvent encore rassembler des ressources collectives, ils n’ont pas dit leur dernier mot.

Régulièrement invoqué par Eric Zemmour comme un symbole de ce que fut la "vraie" droite gaulliste, le RPR de Jacques Chirac traversait en fait, lors du second septennat de François Mitterrand, une crise identitaire annonciatrice de sa dissolution dans l'UMP.

Défections massives des adhérents, défaites électorales successives... Le PS souffre toujours des séquelles du quinquennat Hollande à l’approche de l’investiture de sa candidate à la présidentielle.