Huit ans après le film de Mathieu Kassovitz, Abdellatif Kechiche signe "L'Esquive", une comédie qui torpille les clichés inhérents à la banlieue. L'énergie du langage, Marivaux, l'ambivalence amoureuse et une poignée de jeunes comédiens inconnus y crèvent l'écran.

Surgi au début de l'année sur la scène du cinéma français, "L'Esquive" ne l'a plus quittée depuis. Pour y susciter quel discours ? Et quel spectateur ?

Si "L'Esquive" a triomphé aux César, la reconnaissance du film par la profession ne se limite pas à cette soirée madiatique. La preuve, la SACD a également remis son grand prix cinéma 2004 à Kechiche, ce qui est rare puisque le prix reconnaît en général une oeuvre plus large.

Les récompenses décernées au film d'Abdellatif Kechiche, "L'Esquive", vont au-delà de la reconnaissance des professionnels. Les enseignants qui côtoient ces jeunes de banlieue les (et se) reconnaissent dans chaque personnage.

Deuxième long métrage d'Abdellatif Kechiche, "L'esquive" change notre regard sur la banlieue et révèle de jeunes comédiens débordants d'énergie. Enquête sur un phénomène.