Les Libanais redoutent de connaître à nouveau les affres d'un conflit. Tous les ingrédients son réunis, mais personne ne sait quel en sera le détonateur, ni même qui seront les belligérants.

Les manifestations monstres qui ont envahi les rues de Beyrouth et de Tripoli prouvent combien les fractures entre les communautés libanaises sont devenues profondes.

L'affrontement entre le Hezbollah et le gouvernement est-il inéluctable ? Va-t-on vers un coup d'Etat militaire ? Les rumeurs les plus alarmantes traversent Beyrouth.

La situation semble plus que jamais explosive au premier anniversaire d'une guerre meurtrière entre l'Etat hébreu et le mouvement intégriste, constatent les médias arabes et israéliens.

Le coup de colère du rédacteur en chef d'Al-Hayat, de nationalité libanaise, contre l'ambitieux Aoun et contre une classe politique incapable de s'accorder sur le nom d'un président.

La majorité antisyrienne a fini par soutenir la candidature du général Michel Sleimane alors que celui-ci aurait l'appui de Damas. Comment expliquer cette surprenante volte-face ?

Le 14 février 2008, à Beyrouth, deux manifestations sans aucun lien ont eu lieu, l'une en mémoire à Rafic Hariri, l'autre pour l'enterrement d'un leader du Hesbollah.

Il n'a fallu que quelques heures pour que le Hezbollah occupe Beyrouth et assiège les chefs de la majorité.

Les producteurs de chanvre se frottent les mains. La faiblesse actuelle de l'Etat libanais leur permet d'agrandir les cultures. Et d'inonder le marché européen.

L'Etat libanais, certes corrompu mais pluraliste, n'intéresse pas les médias occidentaux, qui sont subjugués par le verbe et la violence du Parti de Dieu, se désole un journaliste de Beyrouth

Le 7 juin 2009, les Libanais éliront leurs 128 députés. Au-delà des enjeux locaux, ces élections opposent les intérêts de l'axe irano-syrien à ceux du camp arabe pro-occidental. Un affrontement qui se poursuivra le 12 juin avec la présidentielle iranienne.