La doxa désigne les préjugés, les principes et les opinions fondés sur des présuppositions. Dans la littérature, elle se caractérise par l'application systématique de méthodes apprises en cours de lettres, l'emploi de formules stéréotypées, de mots techniques, de tics théorisants, etc.

« Écriture et lecture sont les deux faces d'un même fait d'histoire et la liberté à laquelle l'écrivain nous convie, ce n'est pas une pure conscience abstraite d'être libre. Elle n'est pas, à proprement parler, elle se conquiert dans une situation historique ; chaque livre propose une libération concrète à partir d'une aliénation particulière... Et puisque les libertés de l'auteur et du lecteur se cherchent et s'affectent à travers un monde, on peut dire aussi bien que c'est le choix fait par l'auteur d'un certain aspect du monde qui décide du lecteur, et réciproquement que c'est en choisissant son lecteur que l'écrivain décide de son sujet. Ainsi tous les ouvrages de l'esprit contiennent en eux-mêmes l'image du lecteur auquel ils sont destinés. » Jean-Paul Sartre.

Dans le contexte d'une crise des études littéraires, cet essai fait l'hypothèse que la réflexion sur l'intérêt et la valeur d'une oeuvre littéraire est inséparable de son statut d'objet d'art. Vincent Jouve s'interroge sur l'importance à accorder respectivement à la forme, au contenu et à la valeur artistique. Il élabore des propositions concernant la pratique de l'enseignement.