A travers un cours de 1964 resté inédit, « Pourquoi philosopher », Jean-François Lyotard livre une réflexion magistrale sur l'essence de la parole philosophique.

Pour le chantre du postmodernisme, l'art contemporain incarne la fin des récits et de la représentation. A l'occasion de la parution d'un tome inédit de ses ″Ecrits sur l'art″, nous avons sélectionné quatre commentaires qui montrent comment il a élaboré une nouvelle manière de penser avec les yeux.

Jean-François Lyotard a reçu l'enseignement d'Emmanuel Levinas de plein fouet. Mais il l'a déplacé : alors que "Totalité et infini" en appelle à la transcendance de "l'autre homme", "celui qui fait entrer en moi ce qui n'entre pas", J.-F. Lyotard fait de l'"extériorité" l'opérateur abstrait d'une "effraction" qui affecte tous les champs de l'expérience, l'éthique de Levinas donne lieu à un désaccord sur leurs conceptions respectives du politique.

Commissaire de l'exposition culte "Les Immatériaux" en 1985 au Centre Pompidou, le philosophe Jean-François Lyotard (1924-1998) fait l'objet d'un livre collectif qui revient sur ses concepts originaux et ses collaborations avec Buren, Monory, Sam Francis... Electrisant.

Difficile au début de la première année de philosophie, en classe de terminale en France, d'éluder la question : qu'est-ce que la philosophie ? L'enseignant se lance alors dans un cours d'introduction difficile, souvent aporétique, qu'il finit au cours des années par écourter ou par supprimer, convaincu comme l'avait dit Hegel que le philosophe doit se jeter à l'eau, car vouloir philosopher avant de philosopher est aussi illusoire qu'apprendre à nager avant de s'être risqué dans l'eau.

Le Centre national du livre à Paris et la Fondation universitaire de Belgique ont uni leurs ressources pour réaliser un travail d'édition considérable : en 6 gros volumes les ″Ecrits sur l'art″ de Jean-François Lyotard. Des textes connus, d'autres inédits ou devenus introuvables.