Rencontre avec Claude Barras, réalisateur de "Ma Vie de courgette", très beau film d'animation qui pourrait être le succès de l'automne.

Un orphelin se reconstruit affectivement dans un foyer pour enfants. Une animation sensible au service d'un beau récit d'apprentissage, drôle et profond.

Emouvoir le public aguerri du festival de Cannes avec des figurines aux grands yeux ronds, animées dans des décors qui sentent le bricolage d'une classe de travail manuel : c'est la prouesse qu'a réussie Claude Barras, jusque-là connu pour ses courts métrages. Il se destinait à la bande dessinée, sa rencontre avec un maître de l'animation suisse, Georges Schwizgebel, en a décidé autrement. Son adaptation - avec l'aide de Céline Sciamma - du roman de Gilles Paris « Autobiographie d'une Courgette » (Plon.

"Ma vie de Courgette" de Claude Barras n'est pas réservé aux veggies, aux enfants ou aux geeks de l'animation : c'est un grand film, qui transcende les catégories. Rencontre avec le réalisateur et Céline Sciamma qui a mis la main au scénario.

A raison, on s'émerveille de la créativité du cinéma d'animation tel qu'il nous est donné à voir depuis quelques années en France. En y regardant de plus près, on mesure à quel point ce "miracle de l'animation à la française" se nourrit d'une nappe phréatique à l'oeuvre depuis plusieurs décennies.

Ovationné à Cannes, Annecy ou Angoulême, le film d'animation de Claude Barras, dépeint avec poésie le quotidien d'un orphelinat. Chronique de sa fabrication.

Critique de film

Un cerf-volant peut-il aider à surmonter la mort d'un père ? Une canette de bière peut-elle maintenir le lien avec une mère disparue ? Tel est l'étonnant pouvoir des objets, à la fois porteurs de mémoire et supports de résilience.