Depuis la création d'Al-Qaïda au Maghreb islamique, en janvier 2007, Washington et Londres craignent que le Sahara ne devienne un refuge pour djihadistes. Et soutiennent une riposte concertée des pays riverains

Une intervention internationale dans le Nord paraît inéluctable. Prendra-t-elle la forme de frappes ciblées ou d'une guerre conventionnelle ? Quels sont les moyens mis en oeuvre, les stratégies envisagées et les pays volontaires pour prêter main-forte à l'armée malienne ?

Incapable de tenir le septentrion, l'armée a déserté les villes de la zone et a laissé milices et trafiquants faire régner leur loi. Une multiplication d'acteurs qui complique les négociations entre partisans d'un pays unifié et irrédentistes. Et interdit toute sécurité.

Dans un pays habitué au bruit des canons et aux coups d'Etat militaires, le fragile accord d'Alger a volé en éclats au bout de deux mois seulement.

Quatre ans après l'éclatement du conflit, trois ans après la reprise du Nord, l'armée malienne peine à renaître. Face à un ennemi aux mille visages qui continue de semer la terreur, la présence des forces étrangères est, plus que jamais, indispensable à la survie d'un Etat sous tutelle sécuritaire. Sommaire. "L'armée d'opérette, c'est fini !". Casques bleus et bleus à l'âme. Barkhan, quel bilan ?.

Chassés du palais de Koulouba en même temps qu'Amadou Toumani Touré, un temps traqués par les putschistes, les Bérets rouges tentent de se refaire une place et un nom dans l'armée.

L'armée française a pris ses distances avec les ex-rebelles touaregs, à qui elle reproche un double jeu permanent. Désormais, c'est front uni avec les militaires maliens.

Le 1er juillet 2013, la Minusma succède à la Misma. En pratique, les 6000 hommes de la seconde seront versés dans la première. Simple, mais seulement en apparence.

Ces militaires qui ont défilé devant lui le 19 septembre 2013 pour son investiture, le nouveau président les a à l'oeil. II a leur confiance, mais sait ce dont ils sont capables. II sait aussi qu'il est urgent de changer de méthode.

Bien qu'autorisée par les Nations unies, une intervention militaire internationale dans le nord du Mali ne semble pas imminente. Si la France s'y montre favorable, l'Algérie et les pays d'Afrique de l'Ouest préfèrent jouer la carte de la négociation. Face à ces incertitudes et à l'impatience de la population, l'armée malienne est tentée de reprendre en main les affaires publiques.

Par un vote solennel, le 22 avril 2013, l'Assemblée nationale a confirmé qu'une ″force d'appui″ d'un millier de soldats français resterait au Mali de façon ″permanente″. A Kidal, dans le nord du pays, la mission internationale de soutien devrait prendre le relais des troupes tchadiennes. Mais qu'est-il arrivé à l'armée malienne ?

Recrutement, formation, chaîne de commandement... Il faut tout reprendre à zéro dans cette armée peu motivée, minée par la corruption et les déchirements internes.