Géographe et spécialiste des questions de développement, S. Brunel s'interroge sur les moyens à mettre en oeuvre pour assurer la sécurité alimentaire dans le monde, à l'heure où les émeutes de la faim se multiplient (Egypte, Indonésie, Mexique, Haïti, etc.).

L'auteure examine les réalités et mythes de la production alimentaire. Elle en propose un historique depuis les origines, il y a 10.000 ans, jusqu'aux supermarchés actuels. Elle évoque la surpopulation, le climat et la mauvaise mise en valeur des sols, qui d'après elle, ne sont pas responsables de la faim. Elle remet en question des programmes d'aide et propose des nouvelles modalités d'action.

Description des différentes formes de malnutrition montrant la diversité des situations de famine. Brosse ensuite un état de la géographie actuelle de la faim puis développe ses différentes causes. Dresse un panorama des moyens mis en oeuvre pour lutter en urgence contre les famines et propose une réflexion sur des stratégies à long terme. L'ensemble est illustré de données actualisées.

Une fois encore, René Dumont s'exprime à contre-courant. Alors même qu'il est convenu de célébrer l'enrichissement global du monde et le décollage économique des pays du Sud; alors qu'il est politiquement correct de se féliciter des bienfaits de la mondialisation, René Dumont s'alarme du retour de la famine.

Dresse le tableau de la crise alimentaire mondiale qui se dessine et jette les bases de ce que devrait être le développement durable de l'agriculture du futur, en plaidant pour une "révolution verte".

Les auteurs constatent que la faim sera la plus grande des problématiques du XXIe siècle à cause du dérèglement du climat, du recul des terres arables, de la raréfaction de l'eau douce, de l'agonie des sols, du dépeuplement des océans et des guerres qui s'ensuivront.