Alors qu'un nouveau plan d'austérité est exigé de la Grèce pour débloquer une aide, la crise bat son plein à Athènes. Deux jeunes journalistes racontent trois journées qui ont vu la Grèce trembler.

Véhicules lanceurs d'eau, barrières mobiles, caméras vidéo : la police grecque a multiplié les achats en prévision des manifestations de la rentrée.

Le budget de rigueur pour 2013 a été adopté, en dépit des protestations de la rue. La société grecque perd de plus en plus foi en la démocratie.

Pour renflouer les caisses de l'Etat, le gouvernement veut privatiser les compagnies des eaux d'Athènes et de Thessolinique. Des associations se mobilisent pour préserver ce bien collectif et en appellent aux institutions européennes.

Au lendemain des élections grecques, il fallait évoquer une dynamique plutôt qu'une victoire de Syriza, le parti n'ayant pas obtenu la majorité au Parlement, à deux sièges près, même si l'accès au gouvernement constituait en soi une conquête. Aujourd'hui, en revanche, si l'on en croit les sondages, le parti remporterait la majorité absolue en cas de nouvelles élections. Cette dynamique Syriza, qui se retrouve dans les manifestations spontanées qui essaimaient encore le pays cette semaine, a pour substrat la terrible réalité sociale maintes fois décrite par les médias.

La 50e édition anniversaire du festival de Thessalonique (13-22 novembre) a été marquée par le boycott de nombreux cinéastes grecs qui demandent une nouvelle loi sur le cinéma.

Si tous sont mobilisés depuis le 6 décembre, ce n'est pas uniquement à cause de la mort d'Alexis