Depuis les deux dernières guerres mondiales, les conflits de moyenne et basse intensité continuent de tuer ou d’invalider, mais dans des proportions décroissantes. Aussi codifiées soient-elles, les guerres de « militaires » n’ont jamais épargné les populations civiles, de l’Antiquité à nos jours. Enfin, depuis la Seconde Guerre mondiale, les civils sont des cibles privilégiées, notamment dans les combats urbains, tant à Stalingrad qu’en Syrie, en Irak et, bien sûr, en Ukraine.

L’hécatombe de la Première Guerre mondiale frappe diversement les territoires. Largement mobilisée, d’autant plus que les bassins industriels du Nord-Est sont occupés, la paysannerie de l’Ouest paye le plus lourd tribut.

Côté israélien, des soldats tués au combat pourraient bientôt donner naissance à des orphelins grâce à des prélèvements de semence post mortem. Côté palestinien, les prisonniers ont mis en place une technique imparable pour exfiltrer un peu de leur sperme jusqu'à Gaza afin que leur femme puisse tomber enceinte par fécondation in vitro. De part et d'autre du mur de séparation, ces naissances sans père visent à assurer une descendance à ces "héros".

Leurs noms de code militaires étaient "Poète", "Sénèque" ou "Apollon". Ils sont morts jeunes, au front. Les familles ont dû parfois attendre plusieurs mois avant de récupérer leurs corps.

Cent dix ans après le début de la Grande Guerre, des dizaines de corps ressurgissent régulièrement lors de labours ou de travaux sur l'ancienne ligne de front. Installés à Beaurains, les scientifiques de la Commission des sépultures de guerre du Commonwealth sont les premiers à pied d'oeuvre pour tenter d'identifier et rendre les hommages militaires aux combattants de la Grande-Bretagne et de son empire tombés pour la France.