En 1968, "2001 : l'Odyssée de l'espace" révolutionnait la science-fiction, laissant le public médusé. Ce choc esthétique et sensoriel, Christopher Nolan l'éprouva enfant lorsqu'il visionna, à son tour, le chef-d'oeuvre de Stanley Kubrick sur grand écran. Imprimée à jamais sur sa rétine, l'expérience suscita la vocation du réalisateur d"'lnterstellar". Et en fit le cinéaste naturel pour superviser, cinquante ans après, la restauration de la version d'origine, en 70 mm, projetée le 12 mai 2018 à Cannes.

"Dunkerque", de Christopher Nolan, décrit le réembarquement de l'armée anglaise lors de la défaite de 1940. Cinquante-trois ans plus tôt, "Week-end à Zuydcoote", d'Henri Verneuil, racontait le même épisode.

Le réalisateur de "Tenet" consacre un biopic détonant au père de la bombe atomique. Conçu avant l'éclatement de la guerre en Ukraine, son Oppenheimer tombe à pic. Rencontre.

S'emparant d'un épisode marquant de la Seconde Guerre mondiale, le réalisateur d'"Inception", Christopher Nolan, délesté de ses tics formels et de ses pesanteurs idéologiques, signe son film le plus dense.

Christopher Nolan réinvente le film de guerre. Et prouve qu'il est encore possible de (ré)concilier grand public et audace esthétique. Rencontre.

Sommaire. Le cinéma modifié, retour sur "Okja". Titres recensés : "Dunkerque", Christopher Nolan ; "120 battements par minute", Robin Campillo ; "Une Femme douce", Sergei Loznitsa ; "Jeannette, l'enfance de Jeanne d'Arc", Bruno Dumont ; "Visages Villages", Agnès Varda et JR ; "Napalm", Claude Lanzmann ; "Barbara", Mathieu Amalric ; "Le Redoutable", Michel Hazanavicius.

C'est le film le plus secret de l'été et le plus excitant du moment. Celui qui doit servir de locomotive pour la réouverture des salles en juillet et remettre les pendules du cinéma d'action à zéro. Avec "Tenet", Christopher Nolan s'attaque au film d'espionnage. En plein confinement, le réalisateur d'"Inception" et de "Dunkerque" a répondu en exclusivité aux questions de "Première".

D'"Inception" à "Interstellar", le Britannique a gagné ses galons de cinéaste d'exception. Un réalisateur capable d'imposer à Hollywood et au grand public des blockbusters audacieux, quelque part entre l'univers de James Bond et des expériences de physique quantique. Avec une obsession marquée pour le temps, trituré de film en film. "Tenet", son nouveau projet, ne déroge pas à la règle. Jusque dans sa sortie à rebondissements, initialement prévue en juillet et sans cesse repoussée. Avec ce thriller, Nolan s'est fixé pour mission de sauver les salles obscures frappées par la crise du Covid-19.

Sorti le 26 août 2020, "Tenet", le film labyrinthique de Christopher Nolan a une mission : séduire spectateurs et spectatrices et sauver les salles de cinéma. Mais le cinéaste, démiurge austère, a-t-il réussi ses tours de passe-passe temporels ?

L'opération Dynamo, soit l'évacuation des soldats alliés encerclés par les forces de l'Axe dans le port de Dunkerque, a déjà été portée sur grand écran. Mais le propos de Christopher Nolan, scénariste, réalisateur, producteur, est bien différent de celui de Leslie Norman qui signait également "Dunkerque". Le film de 1958 se voulait très historique alors que la version de 2017 se veut plus psychologique, centré sur le ressenti des soldats.

Plutôt qu'un film de guerre ou une leçon historique, Nolan qualifie d'ailleurs son nouveau film, avec raison, de film de survie collective. C'est l'analyse centrale de la critique de Florent Guézengar.

« L’événement qui a changé la face du monde » : c'est ainsi que le réalisateur Christopher Nolan présente, dans son dernier film, en salle le 19 juillet 2017, cette bataille emblématique de la campagne de France. Pourtant, lorsqu'elle commence le 26 mai 1940, l'opération « Dynamo » n'espère sauver que 45 000 hommes sur les 400 000 encerclés dans la ville nordiste...