Dix paris supplémentaires pour la quinzaine cannoise : "Good Time", "Jeannette, l'enfance de Jeanne d'Arc", "The Meyerowitz Stories", "Un beau soleil intérieur", "Barbara", "Okja", "Visages, villages", "Le Jour d'après" et "La Caméra de Claire", "Wonderstruck", "Happy End".

Au Festival d'Avignon, elle incarne la compagne de Molière dans la nouvelle pièce de Frank Castorf. A la rentrée, au cinéma, elle sera la Barbara de Mathieu Amalric. Un doublé fracassant pour une actrice qui embrasse ses rôles et son travail avec exaltation. Entretien.

Sommaire. Le cinéma modifié, retour sur "Okja". Titres recensés : "Dunkerque", Christopher Nolan ; "120 battements par minute", Robin Campillo ; "Une Femme douce", Sergei Loznitsa ; "Jeannette, l'enfance de Jeanne d'Arc", Bruno Dumont ; "Visages Villages", Agnès Varda et JR ; "Napalm", Claude Lanzmann ; "Barbara", Mathieu Amalric ; "Le Redoutable", Michel Hazanavicius.

Il naviguait dans le cinéma d'auteur pur jus. Et puis il a joué avec Spielberg et Besson, réalisé "Tournée", connu le succès public. Il vient de mettre en scène le magnifique "Barbara". Portrait d'un artiste atypique.

Un double portrait éclaté et virtuose de l'iconique chanteuse et de l'actrice qui l'interprète.

"Positif" avait déjà rencontré Mathieu Amalric pour l'interroger sur son métier d'acteur et sa collaboration avec Alain Resnais (no 615 p.101). L'opportunité, hélas, ne s'était pas présentée d'échanger autour de ses réalisations ("Le Stade de Wimbledon", "Tournée", "La Chambre bleue") dont nous avions apprécié l'inspiration romanesque, la liberté de ton et une manière de sincérité à vif. C'est chose faite aujourd'hui à l'occasion de la sortie de "Barbara" auquel le jury d'Un certain regard a attribué le Prix de la poésie du cinéma et qui a obtenu le prix Jean-Vigo.

A travers un dossier de 2 articles (critique "Double B" et "Un mensonge consenti" interview du réalisateur Mathieu Amalric), Laura Tuillier explore la genèse et la réalisation du biopic particulier consacré à la chanteuse Barbara.

Pour que le film soit ressemblant, il ne fallait surtout pas qu'il soit mimétique. Mathieu Amalric l'a bien compris, qui signe un éblouissant et très fidèle portrait de l'extravagante Barbara sans tomber dans le piège du biopic parodique.